Publié dans Editorial

Une coquille vide

Publié le jeudi, 26 août 2021

Que reste-t-il du TIM, en particulier, et du RMDM en général, après le départ fracassant des figures de proue de l’opposition Me Hanitra Razafimanantsoa et de Fidèle Razara Piera, tous deux députés de Madagasikara et animateurs de l’émission radiophonique fétiche « Miara- manonja ».

 

La défaite à plate couture lors de l’élection présidentielle en décembre 2018 fut un coup fatal pour Ravalo et son parti. Le parti TIM, depuis la débâcle de 2009 alors que son fondateur s’exilait en Afrique du Sud, commençait déjà à s’effriter. L’ancien Président ne pouvait pas stopper l’hémorragie. Des cadres influents du parti quittèrent le navire. Pour la plupart d’entre eux, ce sont des techniciens de haut vol, les « Tiko boys », qui n’arrivent plus à cacher leur tentation pour scruter une vie meilleure quelque part. D’autant plus que, avoir quelqu’un de tempérament imprévisible comme celui de Ravalomanana en tant que chef ou dirigeant n’enchante guère.

Le départ subit et fracassant de la députée TIM Hanitra Razafimanantsoa et avocat de son état suivi d’un autre député TIM Fidèle Razara Piera, journaliste-chroniqueur de son état, illustre en grandeur nature la problématique de la cohabitation avec Ravalomanana Marc. Hanitra fut l’un des rares compagnons de lutte qui a pu ou su rester fidèle aux côtés de Ramose mais finalement elle a craqué. Fidèle qui croyait que Ravalo reflétait bien l’image d’un allié sûr pour affronter zandry kely, lui aussi s’est rendu à l’évidence que la meilleure option serait de s’écarter. Tous les deux, même s’ils ne sont pas encore au point de quitter définitivement le parti, se mettent à l’écart tout court. Leur mandat de députés portant le dossard TIM ne leur permet pas de prendre ouvertement des ailes. Ils risquent la radiation. En vertu de l’art.72 de la Constitution, l’état-major du parti peut engager la procédure de déchéance à leur encontre. En tout cas, réduit à la dimension d’un « secte » où il ne reste que des éléments radicalisés, le parti TIM a été l’ombre de lui-même ! Et cela, en dépit des efforts de « redynamisation » orchestrés par le peu des dirigeants et des membres restants.

Sur le plan général, l’Opposition elle-même manque de base. Le RMDM, cette plate-forme enrôlant de minuscules partis revendiquant le statut d’opposants, n’a rien de consistant en termes de membres à l’échelle nationale. D’ailleurs, au moment où Ravalo a pris la direction, des formations qui ne sont pas des moindres ont quitté le RMDM. Le phénomène se fait remarquer sous d’autres cieux. Le « RMDM diaspora », en France et ailleurs, sous la houlette d’une certaine Ernaivo Fanirisoa, ne compte sur son registre que quelques têtes. Ici comme ailleurs, ce n’est que du bruit ! Au fond, il ne s’agit que de la coquille vide !

Tout n’est pas question seulement de nombre, il y a aussi le contenu. L’ancien parti d’Etat TIM manque de consistance intellectuelle sinon … idéologique. Il n’existe aucune ligne directrice ou un programme de société crédible. Il ne suffit pas de ressasser « Minoa fotsiny ihany » ou « Fahamarinana fahamasinana » ou « Sahia manao dingana », etc. L’absence d’un plan de développement sérieux plombe les ailes du parti. Un vide désolant !

De la coquille vide, le parti de Ravalomanana n’ira pas loin !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid du MICC ?
    Edgard Razafindravahy quitte le Gouvernement. En termes crus, sans fioritures, il a laissé au quai le MICC ! Razafindravahy est nommé 10 eme secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) dont le siège se trouve à l’île Maurice. Il succède à ce poste prestigieux le Pr Valayoudom Marimoutou qui arrive au terme de son mandat. Un mandat de quatre ans non renouvelable. Promotion et coup dur. Une belle promotion ! Le secrétariat général de la COI assure la coordination des actions entrant dans le cadre de l’épanouissement de la région Indiano-océanie qui couvre les territoires des îles sœurs de l’océan Indien dont l’île Maurice, l’archipel des Seychelles, les Comores, la Réunion (la France) et Madagasikara. De ce fait, le secrétaire général gère un espace géographique beaucoup plus vaste par rapport au territoire d’un Etat comme Madagasikara et une étendue de responsabilités plus élargie avec des enjeux et défis…

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