Publié dans Editorial

Au boulot !

Publié le dimanche, 29 août 2021

Les portes de la Rencontre des entrepreneurs francophones (REF) à l’Hippodrome Longchamp sont définitivement fermées. Les participants retournent chez eux. Madagasikara, représenté par une forte délégation, ose espérer une suite concrète de cette Rencontre que certains observateurs qualifient sans ambages de « positive et fructueuse ». Rajoelina Andry, le Chef de l’Etat malagasy, en sa qualité d’Invité d’honneur, fut la star du rendez-vous. En effet, le jeune Président impressionne et séduit par son élégance sinon son aisance à répondre du tac au tac à toutes les questions, tous domaines confondus, concernant la vie économique du pays ou plutôt les besoins et les atouts de la Grande île. C’est un exercice de gymnastique parfois risqué et compliqué. Mais apparemment, notre Président visionnaire l’a réussi ! Maintenant, il faut transformer l’essai en point marqué. Au boulot !
Un Gouvernement de travail ! A Iavoloha, le 15 août, avant même que la responsable de la cérémonie fasse la lecture des noms des nouveaux membres du Gouvernement Ntsay, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry annonça la couleur. Il tenait à signifier haut et clair les nouveaux patrons de chaque département que le travail, les chantiers et la volonté d’aller de l’avant tout en se souciant de la qualité les attendent formellement.
L’enthousiasme et peut-être les fantasmes de Longchamp ne riment à rien si les uns et les autres ne retroussent pas les manches et mettre la main dans la pâte. Les investisseurs débarqueront, espérons ainsi, avec leur ingénierie et leur entrain mais s’ils verront en face d’interlocuteurs locaux tant privés que publics incompétents, maladroits et surtout nonchalants qui traînent les pieds à agir ils auront la peine du monde à s’intégrer.
Au préalable, on doit préparer le terrain pour les accueillir. Le boum de l’économie des pays de l’Asie du Sud-est, surnommés les « Dragons », la croissance rapide de l’économie des pays comme la Corée du Sud, des micro-Etat asiatiques tels Taiwan, Hong-Kong ou de l’Etat-Cité Singapour s’explique par la réussite des joint-ventures à grande échelle mais également grâce à des efforts de travail considérables. Il appartient à chacun dont en premier lieu les tenants du pouvoir de créer et rassurer un climat d’affaires propice aux activités durables et pouvant générer des intérêts réciproques. Les gros investisseurs se bousculeront au portillon. Les pays africains qui ont pu atteindre un certain niveau d’émergence comme l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, l’Egypte, le Rwanda, etc. prennent très au sérieux l’impact positif de l’existence d’un environnement économique positif ainsi que l’afflux massif des capitaux étrangers. Ils ont saisi le secret de la réussite en ce sens qu’il faille sécuriser les grands investisseurs venus d’ailleurs et afficher la volonté de travailler durement de pair avec.
L’exploit, si on peut dire ainsi, de la délégation malagasy à Longchamp nécessite de gros efforts d’acte allant dans le sens du développement. La séduction et conviction des entrepreneurs et des capitaines d’industrie français, marocains ou belges présents vis-à-vis des opportunités et des potentialités de la Grande île et bien sur la liesse populaire avec la diaspora, la vraie, malagasy d’Andafy nous incite davantage à marquer des points.
De retour au pays, du travail attend tout le monde. Et il faut le faire sans attendre. Au boulot !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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