Publié dans Editorial

La goutte d’eau !

Publié le mardi, 31 août 2021

Le vase déborde.  La guerre est déclarée, devait-on signaler quelque part.
Le Chef de l’Etat Rajoelina s’en était pris vertement à la Fédération malagasy de football (FMF), du moins pour certains membres, à sa descente d’avion à Ivato, en début de semaine. En cause, la demande que la FMF a adressé aux autorités continentales du ballon rond (la CAF) à solliciter l’autorisation pour 1500 personnes à assister au match entre Barea (Madagasikara) et les Ecureuils (Bénin). Une démarche que le numéro un malagasy qualifie ni moins ni plus d’acte irrespectueux et ingrate mais également unilatérale tout en sachant pertinemment que la Présidence organise conjointement avec le ministère de la Jeunesse et des Sports une cérémonie grandiose le jour du match, le 2 septembre, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022 que le Gouvernement voulait coïncider avec l’inauguration du grand stade Barea. D’une pierre deux coups !  Ainsi, les organisateurs étatiques comptaient faire jouir au moins 20.000 spectateurs soit l’équivalent de la moitié de la capacité d’accueil du stade. Et les spectateurs, très emballés, ont déjà fait la queue aux portails du stade Barea depuis samedi. Coup de tonnerre, la CAF fit savoir sa décision apparemment irrévocable que le match Barea contre Bénin sera à huis clos ! Un coup de semonce pour les Malagasy ! Une pénalisation que le public ne mérite pas.
Devrait-on mettre le point sur les « i » que le Président ne remet pas en cause l’indépendance de la FMF dans la gestion du football à Madagasikara, loin s’en faut ! Il n’est pas sans savoir que la FIFA ne transige guère sur la totale indépendance de toutes les structures nationales gérant le football dans chaque pays dans le monde. Nul ne peut dicter quoi que ce soit sur la tête de la structure nationale en ce qui concerne la gestion des affaires relatives au développement du sport-roi. C’est clair et net !
Seulement voilà, personne ne pourra pas non plus empêcher la FMF d’établir une relation de collaboration franche avec les structures étatiques et cela dans l’intérêt supérieur du football, des joueurs et du public. Personne n’impose à personne ! Cependant, tout le monde doit se donner la main pour l’épanouissement de cette discipline qui a trop souffert depuis. Il faut admettre que l’actuel Chef d’Etat est parmi le rare (au singulier s’il vous plaît) locataire d’Iavoloha qui ne lésine pas sur les moyens afin de porter le football malagasy au firmament ! Les exploits de 2019 des Barea en témoignent suffisamment. La « fureur » du Président se comprend d’ailleurs aisément par le fait que les membres de la FMF (du moins certains) ont sciemment ignoré la volonté exemplaire du Chef de l’Etat en place à sauver la discipline. A aucun moment, il ne dénonce pas l’indépendance de la FIFA et par déduction celle de la FMF mais il espère tout de même bénéficier du retour de l’ascenseur de la part des locataires d’Isoraka. Un geste légitime et compréhensif qu’aucun d’entre nous ne pourra pas minimiser.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase ne s’inscrit nullement dans un sentiment de supériorité ni d’un complexe de mégalomanie mais tout simplement d’une considération purement nationale que chacun a intérêt à respecter.

Ndrianaivo

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Editorial

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    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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