Le Président de la République Rajoelina Andry Nirina a procédé, le 24 juin 2021, à l'inauguration de la Rocade d'Iarivo. Financée conjointement par l'Agence française pour le développement (AFD), par la Banque européenne d'investissement (BEI), par l'Union européenne (UE) et par le Gouvernement malagasy à hauteur de 62,8 millions d'euros et s'étalant sur une longueur totale de 7,426 km d'Andranobevava au Boulevard de Tokyo, plus 1km de raccordement urbain de Nanisana à Ankadindramamy, la Rocade d'Iarivo est l'aboutissement, selon les termes mêmes du Chef de l'Etat, d'un travail sans relâche d'une dizaine d'années. En effet, le Président de la Transition Rajoelina Andry Nirina signa à Paris en décembre 2011 un Protocole d'accord de financement sur un Projet de construction d'une Rocade du Nord-est de la Capitale. Une manière, soit dit en passant, pour Rajoelina de botter en touche les détracteurs qui le taxent d'usurpateur en inaugurant dit-on une réalisation qu'il n'en est pas l'auteur. De 2011 à 2021, continuité de l'Etat oblige, le Gouvernement malagasy n'a pas lâché le Projet pour une simple raison : il faut à tout prix désengorger la circulation d'Antananarivo et décongestionner l'atmosphère suffisamment saturée par les fumées noires qui se dégagent d'échappements dues aux interminables bouchons. Et on ne peut que s'émerveiller en contemplant cet exploit qu'est la Rocade d'Iarivo.
Mais ce plaisir de voir et de vivre avec risque de s'évanouir pour toujours si dès maintenant tout un chacun ne prend pas les dispositions draconiennes qui s'imposent à commencer par les responsables impliqués directs à la gestion, au contrôle et au suivi permanents de ce « joyau ». Au premier rang de la liste se trouve le département des Transports représenté sur terrain par l'Agence des Transports Terrestres (ATT) suivi de près par les responsables communautaires de base de la Commune aux Fokontany ainsi que les usagers.
La déplorable situation nous interpelle tous ! Le pays se trouve à la croisée des chemins. On ne peut plus continuer dans cette direction. La discipline sociale manque de façon catastrophique. La notion d'instruction civique fait lamentablement défaut. Entre autres, le respect sinon la précaution pour sauvegarder les biens publics, le patrimoine commun et l'environnement naturel laisse entièrement à désirer. Le citoyen lambda ne manifeste aucun intérêt à l'importance de prendre en considération l'entretien, pour un minimum, ou de prendre soin à l'utilisation de ces grandes infrastructures qui ont coûté cher à l'argent public.
Au rythme des dégâts constatés, la Rocade d'Iarivo sera dévalisée et ce sera une « ruine » désolante. L'implication urgente des services étatiques, Forces de l'ordre y comprises, pour sauver la Rocade doit être la plus efficace. Les techniciens de l'ATT, déjà sur terrain, dirigeront les actions. Une opportunité qui s'offre à leur portée pour prouver au public qu'ils sont à la hauteur de leur mission.
Ndrianaivo