Publié dans Editorial

Des fléaux éclipsés !

Publié le vendredi, 03 septembre 2021

Attention ! Une épidémie cache d’autres. Et continuent à abattre. Obnubilé par la pandémie de Covid-19 et par les fantasmes toujours préoccupants des acteurs politiques, Monsieur Tout le monde n’est pas conscient des dangers que représentent certaines maladies qui sapent « par silence ». classes aisées et masses populaires sont victimes selon le cas de ces « fléaux éclipsés ».

 

On dit souvent que le diabète est une maladie du silence, la maladie de la classe aisée ! Il attaque en discrétion et tue sans pitié sans qu’on y prenne garde. Pour la grande majorité des gens, il y a des risques à encourir. Des comportements ou des habitudes alimentaires mal gérés au mieux. Les médecins spécialistes précisent souvent que cette terrible maladie n’est pas intraitable ou inévitable. On peut très bien traiter et éviter le diabète. Il suffit de contrôler voire doser en permanence ce que l’on prend et veiller à faire des exercices physiques au quotidien. Certaines catégories de gens menant un train de vie aisé, qui ne se soucient pas tellement de ce qu’ils mettent sous la dent et ne consentent pas trop d’efforts pour bouger, s’exposent au risque réel de ce fléau silencieux.  

Les masses populaires en ville et en milieu rural sont confrontées depuis toujours à certaines maladies qui persistent et ce malgré les actions menées par les autorités étatiques qui, d’ailleurs, pèchent à des moments différents par des manquements provoquant des dégâts énormes.

La peste, la maladie des pauvres se plaît-on à ironiser quelque part, sévit et tue encore. Madagasikara, l’un des pays pauvres du continent noir, ne parvient toujours pas en ce début du XXI ème siècle à s’en débarrasser. Nombre des pays africains ont déjà réussi à éradiquer cette maladie de la honte ou plutôt de la saleté. Il existe des foyers d’ancrage dans les parages de la Capitale où la peste s’incruste. Des quartiers de la ville basse, « bas-quartier » comme on les appelle où l’hygiène sociale entre autres la propreté fait cruellement défaut. Les rats pullulent partout ! Dans les Régions de l’Est ou du Moyen-Est, la peste persiste aussi. Dans le Moyen-Ouest à l’instar d’Arivonimamo, elle tue presque au quotidien. Le mois d’août est la saison propice à l’épidémie de la peste. Des actions d’urgence ne se font pas attendre !

Le paludisme continue aussi de sévir. Cette maladie dite « tropicale » fait des ravages et des victimes et ce depuis des siècles dans la Grande île. Des aventuriers, missionnaires et autres voyageurs ayant mis les pieds au pays ont payé de leur vie. Et on est toujours à la même enseigne ! Des initiatives louables pour le compte d’organismes non gouvernementaux ont contribué à la lutte contre ce fléau comme la vulgarisation des moustiquaires, seulement le palu sème encore la terreur surtout dans les zones humides et chaudes.

Le combat contre ces maladies oubliées ou fléaux éclipsés reste difficile et nécessite de plus en plus d’énormes moyens. Des pays en difficulté comme Madagasikara n’ont pas les moyens suffisants pour faire face à plusieurs épidémies à la fois. La pandémie du Sras-Cov 2 nous a préoccupés à tel point que d’autres fléaux soient relégués au second plan. Maintenant, il faut rattraper les retards.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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