Publié dans Editorial

Come back tant redouté !

Publié le vendredi, 26 novembre 2021

La bête noire est là de retour. Comme il fallait s'y attendre, la 3 ème vague de la Covid-19, pas forcément du variant Delta, frappe à nos portes et entre sans avoir été conviée. Elle contamine déjà certaines localités du pays. Tout commençait à Ivato lors du premier débarquement du premier vol en provenance de l'Europe ce 6 novembre. Deux cas importés ont été constatés après les tests et contrôles d'usage parmi les passagers.

Ce retour pour la troisième vague de la Covid-19 relance le débat sur la pertinence ou non de la réouverture des frontières. Nous étions tous témoins de la forte la résistance des détenteurs du pouvoir, au sommet de l'Etat, concernant l'éventuelle réouverture de notre ciel au trafic international. On garde encore vive dans les mémoires la virulence de la toile quand Iavoloha accorda une dérogation spéciale d'entrée sur le territoire de trois vols conduisant des passagers nationaux bloqués quelque part en provenance de l'Europe notamment de la France le 18, 19 et 20 mars 2020. Ce fut la triste nouvelle où trois cas importés ont été dénichés et ce fut le point de départ de la pandémie dans la Grande île et évidemment le début du confinement total sur tout le territoire national intercalé des confinements partiels et quelques mois de libre circulation entre 2020 et 2021.

En dépit des appels de détresse des opérateurs actifs dans le secteur du Tourisme et malgré certaines pressions d'origine externe en vue de la réouverture des frontières, le Chef de l'Etat malagasy persista et fit la sourde oreille. Apparemment, il ne voulait rien entendre. Il écartait toute éventualité de réouverture de nos portes. La principale raison réside sur la protection, coûte que coûte, de la population devant la menace d'une troisième vague. Un choix que certains ne partagent pas forcément.

Présent à la tête d'une délégation à Longchamp (Paris) au mois d'août dernier, le Président Rajoelina, l'invité d'honneur, ne pouvait pas éluder une question posée face-à-face « à quand la réouverture des frontières malagasy ? » Finalement,  le numéro un du pays concède à répondre par une option positive. En jugeant la situation favorable, Rajoelina Andry envisage la réouverture pour le mois d'octobre-novembre mais à la condition que le paramètre sanitaire le permette. Ce fut chose faite, le 24 octobre, les vols intérieurs et régionaux reprennent et les vols internationaux à partir du 6 novembre et réservés uniquement aux passagers en provenance de l'Europe (France).

La décision gouvernementale n'occulte pas la crainte d'une troisième vague. L'Europe qui est l'espace privilégié par le circuit vers le pays se trouve en ce moment précis dans l'œil du cyclone. En fait, le continent redevient l'épicentre de la pandémie. Cette semaine, le nombre devait franchir la barre de 700.000 décès. 

Ce qui devrait arriver arriva. Dès les premiers tests des premiers passagers (6 novembre), on a pu répertorier deux cas positifs. De Morondava, ville littorale ouest, la Covid-19 investit l'intérieur du pays.  Et au jour d'aujourd'hui, plusieurs localités dont Antananarivo enregistrent des cas positifs. 

Tant redoutée, Corona revient. Mais, les autorités publiques écartent tout affolement. Le recours au confinement n'est pas encore inscrit au programme. Les consignes sanitaires se durcissent et la mobilisation générale pour la  vaccination à grande échelle s'active. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • L’ordre public
    Un précieux bien public à protéger, un trésor national à haute valeur ajoutée en somme, un patrimoine immatériel à sauvegarder, l’ordre public caracole en tête des priorités qu’il faille avoir sous contrôle en premier lieu. Dans un pays où l’ordre public est absent en ce sens qu’il glisse vers l’anarchie, il ne peut pas y avoir une chance d’aboutir à la réussite. Dans un pays où le trouble dans tous ses états prédomine, la sérénité part en fumée et la confiance disparait. L’ordre public, la sérénité et la confiance, trois en un, garantit le développement. Comme tout trésor, l’ordre public en abrégé OR car il s’agit réellement de l’or, se cherche et se préserve précieusement.

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