Publié dans Editorial

La galère !

Publié le mercredi, 26 janvier 2022

Coupures intempestives d’eau ! Délestages ininterrompus !  Crues et débordements d’eaux incontrôlables ! Inflations insaisissables ! Insécurité terrifiante ! La pauvreté à fleur de peau ! Avec en toile de fond, la crise sanitaire due à la troisième vague de la Covid-19. Tel est le menu au quotidien du commun des mortels. La galère, dans tous ses états !
Dur, dur fin et début d’année ! A la dernière quinzaine de l’année écoulée et à peine qu’on franchisse  la deuxième quinzaine du premier mois de la nouvelle année que voilà le pays vive dans la tourmente. Les beaux discours de nouvel An et les belles paroles de vœux et de souhaits partent en fumée.
Tout a commencé le 20 décembre 2021. Le boutre M/S Francia fait naufrage au large de Soanierana-Ivongo faisant 36 décès, 49 disparus et … 45 rescapés. En outre, l’Armée a perdu deux de ses meilleurs Officiers supérieurs. Ce qui a amené le Chef de l’Etat Rajoelina à décréter le 23 décembre une journée de deuil national.
 Le lundi 17 janvier, panique à bord ! Le cyclone « Ana » abat sa maudite carte sur Madagasikara en le traversant d’est au nord-ouest. De fortes précipitations  s’ensuivent. La Capitale et ses périphéries  se trouvent dans l’eau. Les lits de rivière de Sisaony et d’Ikopa débordent. On parle de « crue historique » qui rappelle les grandes inondations de 1958 à Tanà. La Région d’Analamanga traverse l’un des pires moments de son histoire. Dans les Régions d’Atsinanana et du triangle du Nord (Sava et Diana), « Ana » fait très mal. Et dire qu’on n’en est qu’au premier cyclone de l’année. Courage mon ami !
Des dégâts collatéraux comme les délestages à longueur de la journée viennent compliquer la vie et aussi et surtout l’inflation qui va de mal en pis n’arrange guère la situation. Au fait, le citoyen lambda s’étouffe et meurt à petit feu dans son petit coin !
 Au final, la galère vécue durement en ce moment dénote au moins trois grandes failles dans la gestion des affaires nationales.
D’une part, les débordements des eaux dans la ville d’Antananarivo aux premières précipitations font apparaître au grand jour le dysfonctionnement dans la gestion des remblais sur la plaine de Betsimitatatra qui laisse échapper un relent de corruption.
D’autre part, la galère fait ressurgir le manque cruel de capacité d’anticipation au niveau de certains responsables. On a fortement l’impression d’avoir affaire à une gestion d’épicerie. Le Président de la République lui-même devait déplorer ce grave défaut à l’endroit du BNGRC et les autres Services publics concernés y comprise la JIRAMA. En effet, on comprend difficilement pourquoi la Société nationale ne dispose même pas d’un dépôt d’huile lourde. Un produit indispensable pour faire tourner la machine qui alimente le courant électrique dont la Capitale a formellement besoin.
Et enfin, la galère que le bas peuple subit dérive aussi de l’anarchie dans tous ses états qui règne dans la ville et qui a tendance à perdurer. Entre autres, les ordures jetées n’importe où et les constructions sauvages qui se multiplient comme des champignons sauvages dans la jungle montrant ainsi l’impuissance de ceux qui tiennent la manette de la ville sinon la puissance des espèces sonnantes et trébuchantes.
L’instant est grave ! Remettons les pendules à l’heure.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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