Publié dans Editorial

Par quelle voie ?

Publié le mardi, 12 avril 2022

 L’IRD colmate les brèches. Beaucoup plus en profondeur, le TGV, le noyau central de la plateforme présidentielle, tente de recoller le pot cassé.
Comme toute formation politique au pouvoir, l’IRD en particulier le TGV n’échappe pas à la règle de la … division, de la scission et de l’éclatement. Sous d’autres cieux, la maladie de la scission gangrène tous les partis au pouvoir. En France, la droite et la gauche qui régnaient tour à tour durant cette 5ème République n’ont pas survécu pour cause le conflit interne qui a fini par morceler et ne parviennent plus à se tenir debout sur l’échiquier politique de l’Hexagone. Les scores moribonds, obtenus par le porte-flambeau de la droite traditionnelle et le représentant de la gauche classique lors de la dernière élection, en témoignent. Evidemment, sauf revirement de situation, ils disparaitront du radar.
Le mal-être mine en profondeur la formation présidentielle. Un état qui entre en contradiction frontale avec la situation réelle. L’IRD a gagné haut la main les élections de 2018-2019 à savoir présidentielle, parlementaire et communale/municipale, sur toute l’étendue du territoire national. Une victoire écrasante qui, à quelque exception près, recueillait la reconnaissance de l’ensemble de la classe politique nationale et surtout la caution de la communauté internationale. Enfin, une onction populaire que tout dirigeant a besoin dans l’exercice de ses fonctions au sommet de l’Etat.
Dans les hauteurs du pouvoir, au sein de l’Exécutif, la dissension causant des frictions ne pouvait plus être dissimulée. Un élément de poids de l’ARMADA quitte avec éclat la barque. Le MMM abandonne la mouvance soutenant dès le début le Président Rajoelina. L’AVI réintègre pleinement la famille après avoir brandi un moment la menace de départ.
A l’Assemblée nationale, l’IRD détient la majorité écrasante, elle aussi !  Mais, c’est à l’intérieur de ce temple de la démocratie que surgit le démon de la division, frappant de plein fouet le groupe parlementaire dominant. Le TGV en pâtit le plus. Le député de l’Ikongo, un baron du parti, sort de ses gonds et manifeste publiquement son désaccord avec l’état-major de ce parti fondé par le Président.
En somme, c’est la dislocation ! Alors, comment faire pour tout réparer ? Quelle voie doit-on emprunter ? Par où commencer ? Une chose s’impose, il faut par tous les moyens qu’on arrive à ressouder l’équipe.
Si l’IRD, en particulier le TGV, compte aller loin, il n’existe pas d’autres issues autres que le règlement par le dialogue et les discussions franches et honnêtes entre les parties en litige. Si les ténors de la plateforme présidentielle ne sont pas capables de discuter autour d’une table, il est inutile de continuer ensemble le même chemin. En tout cas, il faut éviter d’opter la voie de l’ancien régime HVM. Afin de retenir au bercail les brebis galeuses, les tenants du régime Bleu faisaient usage des espèces sonnantes et trébuchantes. Les fameuses « mallettes et tablettes » ! Pratique totalement absurde qui non seulement gaspille les deniers publics mais aussi un geste qui fait honte à l’éthique politique et à la démocratie.
Le rendez-vous de 2023 se rapproche à la vitesse grand V. Les descentes sur terrain pour redynamiser la troupe dans l’optique de sauver l’unité sont de mise.
Ndrianaivo
 

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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