Dans le cadre global de redressement et de la relance du pays, en voilà un bon exemple à suivre.
En vertu de CERC, en substance, « cadre de l’exécution des activités de la composante d’urgence au sein du programme baptisé PRODUIR, Projet de développement urbain intégré et de résilience du Grand Tanà, projet sous tutelle du ministère de l’Aménagement du territoire et des services fonciers (MATSF), la ville d’Antananarivo voit ses outils de travail s’étoffer progressivement.
En effet, sous l’impulsion du Gouvernement par le MATSF interposé, la Commune urbaine d’Antananarivo se dote d’équipements efficaces afin qu’elle puisse traduire dans les actes les engagements pris dans le cadre du « Veliranon’Iarivo » et par extension du « Velirano » présidentiel, sur le plan national. L’initiative illustre nettement l’image positive de l’entente stratégique entre l’Exécutif et les Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Chose qui faisait clairement défaut lors de la précédente mandature.
PRODUIR vise, en priorité, à améliorer les conditions de vie en milieu urbain. Une situation qui n’a que trop duré parmi les populations vulnérables. Des promesses, elles en ont entendu mais aucun geste tangible à l’horizon. Les pauvres de la ville subissent durement les impacts nuisibles d’une absence de volonté de politique d’Etat en direction des couches défavorisées. PRODUIR se donne aussi un noble objectif d’améliorer la capacité de résilience des populations urbaines pataugeant dans des difficultés chroniques et récurrentes telles les inondations auxquelles les habitants d’«Amban’ny tanana » (bas quartiers) se débattent tous les ans et qu’aucun régime précédent ne parvienne point à en découdre. De beaux engagements finalement non tenus exacerbent les pauvres âmes de certains quartiers de la Ville des mille. A ne pas oublier également le souci du régime Orange à offrir une arme pertinente aux couches défavorisées pour pouvoir résister aux calamités naturelles entre autres les épidémies à plus forte raison les pandémies. Mais toutes ces actions fortement vitales entrent surtout dans le cadre global d’assainissement de la Capitale dont la situation se détériore inexorablement au fil du temps.
En fait, il s’agit dans la pratique d’enclencher le curage et la réhabilitation du canal C3 longeant le bassin tampon d’Anosibe jusqu’à Ambodimita mesurant 4, 8 km. Faut-il le préciser que la principale pierre d’achoppement des dirigeants publics centraux ou communaux concernant la ville d’Antananarivo réside essentiellement de part et d’autre de ce canal C3. En tout le canal d’Andriantany est long de 12 km qu’il faudra curer dans le cadre de ce noble et exemplaire projet PRODUIR.
Seulement, pour mener à terme les travaux de curage et de réhabilitation du canal C3, il fallait d’abord évacuer les populations résidentes des deux rives. A ce titre, il ne suffit pas de leur dire « aller vous-en ailleurs » comme on en fait chez d’autres actions, il faudra leur trouver sinon leur créer un habitat décent respectant les normes minima dignes de la valeur humaine. Un village nouveau sera donc bâti à Andavamamba composant 87 appartements pour 84 ménages soit 300 personnes. Et pour ce faire, le Gouvernement a dû prendre une décision dérogatoire afin justement de pouvoir remblayer Andavamamba. Le tout pour illustrer un bon exemple à suivre. C’est ici que réside l’effectivité d’un modèle de redressement dans le cadre de PRODUIR à considérer de près.
Ndrianaivo