Publié dans Editorial

Encourageante perspective !

Publié le vendredi, 13 mai 2022

Madagasikara, grenier de l’Afrique. La Grande île, pour une autosuffisance alimentaire. Pour une belle et même encourageante perspective, c’en est une ! Utopie, non ! C’est réalisable ! Demi-siècle sinon un peu plus auparavant, la Grande île l’était déjà. De 1965 à 1975, les productions agricoles, notamment rizicole, de Madagasikara caracolaient en première ligne en Afrique. Avec le Sénégal, la Côte d’Ivoire (pays francophones), la Grande île se trouvait en tête de peloton en termes de performance économique.

A cette époque, des années 60-70, le pays pouvait se permettre d’exporter du riz, de luxe s’il vous plaît, vers certains pays d’Afrique mais surtout vers l’Europe et même aux Etats-Unis. Les consommateurs américains apprécient beaucoup le « red rice » malagasy (vary gasy mena). Les aînés gardent toujours de bons souvenirs du riz de luxe « Madrigal » du SOMALAC (Lac Alaotra Ambatondrazaka) et de la plaine du Bas-Mangoky qui faisait la fierté de la Grande île. Et le pays exportait du riz et bien d’autres produits d’exportation comme le café, le cacao, les bananes sans oublier la vanille et le girofle et jouit le luxe d’une autosuffisance alimentaire et d’être un grand exportateur de produits agricoles.

Quand le Chef de l’Etat Rajoelina Andry émet le souhait, d’une volonté inébranlable, de refaire de Madagasikara un grenier de l’Afrique. Il s’agit donc d’un ferme souhait sinon d’une conviction légitime et réaliste. Evidemment, des mesures spécifiques s‘imposent pour accompagner les efforts. Entre autres, une mise à la disposition des producteurs d’un Service permanent garantissant la présence des semences de paddy de qualité comme l’a tenu à souligner le représentant Résident de l’Union européenne (UE). Durant la Première République, il y avait un Service spécialisé chargé de la gestion des semences à savoir le BCSR. Une affaire de professionnels qui ne s’improvise point et exigeant un financement à part. En outre, il faut mettre en place une entité compétente pour gérer la question des engrais appropriés. Et enfin, des techniciens de l’agriculture de niveau ingénieur et adjoint technique pour accompagner sur le terrain les paysans producteurs. Certes, le domaine de la recherche afin d’améliorer sans cesse la qualité et la quantité de la production, du riz s’entend, n’est pas du tout à négliger.

L’autosuffisance alimentaire est une obligation pour Madagasikara. Ce n’est pas une option ni un luxe à prendre parmi tant d’autres. Une nécessité absolue qu’aucun régime depuis la chute de feu Philibert Tsiranana n’a réussi à honorer.

Il n’est plus un secret à tout le monde que le niveau de vie des malagasy se dégrade au fil des jours, des mois et des années. La population en général vit dans une pauvreté telle que la Grande île se trouve parmi les cinq pays les plus pauvres du monde. La situation d’insuffisance alimentaire, en qualité et en qualité, se constate à l’œil nu. Le pays est obligé d’importer tous les ans du riz qui est, soulignons-le, tout de même l’aliment de base des malagasy.

Le Point IX du Velirano stipule la nécessité d’atteindre l’autosuffisance alimentaire dont le riz spécialement. C’est une encourageante perspective de remettre sur les rails tous les paramètres à re-faire de Madagasikara un grenier à riz pour tout le Continent. L’autosuffisance alimentaire n’est point un luxe ! Il en faut surtout !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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