Sans attendre, la Communauté internationale condamne l’invasion russe. Les pays occidentaux, principalement membres de l’OTAN, comme une seule voix, montèrent au créneau et condamnèrent l’attaque militaire de Moscou à l’encontre d’un Etat souverain. Ils ont saisi le Conseil de sécurité et provoquèrent une assemblée générale portant uniquement sur cet innommable geste. Par une majorité écrasante, l’ONU fustige l’acte. En effet, sur les 193 membres inscrits au registre de l’organisation, 141 approuvent le texte mettant au pilori la Russie, 5 s’opposent à savoir la Chine, la Biélorussie, la Corée du Nord, la Syrie et l’Erythrée et 35 autres optent pour l’abstention dont 16 pays africains y compris Madagasikara. Evidemment, les pays de l’Union européenne, principaux partenaires financiers et parties prenantes pour la condamnation de la Russie, s’indignent de cette position qu’ils jugent incompréhensible même inacceptable. Ils auraient voulu que des pays comme Madagasikara condamnent clairement la pénétration militaire illégale et contraire aux principes des Nations unies de l’armée russe en Ukraine. Le Gouvernement malagasy est net sur le sujet. En effet, les tenants du régime Orange ne veut s’impliquer trop dans une « affaire » qui ne lui concerne pas directement. Madagasikara opte pour un règlement du conflit par la vertu du dialogue entre les parties en présence. D’ailleurs, les dirigeants africains sous l’égide de l’Union africaine (UA) priorisent dans ce sens.
Au début, le 24 février 2022, le jour de l’invasion, Vladimir Poutine voulut faire une guerre éclair, le « Blitz Grieg » de style nazi. Quand Hitler envahit la Pologne (Varsovie), il comptait faire agenouiller l’Europe en un très peu de temps. Mais, on saura quel a été la suite.
Cent jours après d’intenses combats, la Russie patauge ! Poutine traine et ne s’attendait pas à une résistance si farouche des Ukrainiens. Il n’a pu réussir jusque-là qu’à occuper les 20 % du territoire adverse mais il y a tout de même des centaines de blessés et des victimes humaines considérables des deux côtés. Au centième jour donc, le bilan est plutôt mi-figue mi-raisin. C’est le délai minimum à tout régime et tout responsable pour qu’on rende compte des résultats attendus. Un délai de grâce au cours duquel l’opinion puisse avoir une idée exacte de la compétence sinon l’inaptitude du nouveau dirigeant. Enfin, le centième jour est le moment de la vérité.
Au final, cette guerre nous concerne dans la mesure où le pays subit de plein fouet, comme tant d’autres, des conséquences destructives qui en découlent. Les pays pauvres meurent à petit feu. Les prix du pétrole aux denrées alimentaires nécessaires pour la vie quotidienne sont totalement hors de portée.
Au centième jour, tout doit cesser !
Ndrianaivo