Publié dans Editorial

Record historique !

Publié le lundi, 13 juin 2022

L’absentéisme des députés fait crier au scandale les muets. Les élus parlementaires battent tous les records en matière d’irresponsabilité et d’inconscience.
En pleine session ordinaire, moment par excellence où chaque élu doit faire preuve d’assiduité et de ponctualité, les élus parlementaires montrent aux yeux du peuple ce dont ils sont capables. Déserteurs en puissance ou amateurs potentiels d’école buissonnière, les députés déclinent délibérément l’exécution de leurs tâches premières en tant qu’élus.
En effet, l’Hémicycle se vide de ses locataires et si le triste méfait continue, l’immeuble sera hanté ! L’absentéisme à l’Assemblée nationale n’est pas un fait nouveau. A chaque session tous les ans, la présence des parlementaires se fait prier. Mais cette fois-ci, elle bat tous les records. Le chiffre 151 que compte le nombre des sièges des députés à Tsimbazaza peine à faire le plein ou même la moitié voire le quart sinon le un-huitième.  Un record historique complétant le sinistre palmarès sur le tableau de l’Assemblée nationale.
L’autre record qu’il faille citer réside dans la violation du Règlement intérieur (RI) que les députés eux-mêmes ont établi. Il est bien notifié dans le RI que chaque député doit respecter scrupuleusement l’assiduité aux réunions. Il existe des sanctions aux manquements répétés. Visiblement, lequel RI est snobé par nos respectables élus. Et chacun fait comme si de rien n’était ! Apparemment, pas de sanctions ni de rappel à l’ordre. Corporatisme oblige !
 Un troisième record que les vaillants élus du peuple affichent ostensiblement c’est l’avidité aux  avantages matériels et sonnants. Indemnités hors normes, avantages surdimensionnés liés à la fonction (crédit, carburant, etc.) tout comme des moyens de transport haut de gamme (4X4 de marque).  Le tout au frais de la princesse. De toutes les manières, le peuple exsangue paie !
Un quatrième record qui est à mettre également sur le compte de nos parlementaires relève de l’usage abusif par certains d’entre eux de l’immunité dont ils jouissent. L’altercation entre un membre du Gouvernement et un élu parlementaire quelque part dans le Sud justement concernant l’usage illégal de ce droit prévu dans la Constitution reste toujours gravée dans les mémoires. Un ancien garde des Sceaux n’hésite pas à proposer la suppression tout court de l’immunité parlementaire. Une « opportunité » sinon une brèche menant à des actes contraires à l’esprit d’éthique autrement à l’honnêteté. Et aussi un blocage pour traquer les malversations et les mauvaises pratiques. Et enfin, une large avenue pour « l’épanouissement » de la corruption et de l’impunité.
Nul n’ignore les multiples responsabilités des élus au Parlement à l’échelle nationale aussi bien dans leurs Circonscriptions respectives, cependant, il appartient à chacun de bien répartir son emploi du temps. Un député ou un sénateur digne de son statut doit être à même de ficeler son programme de travail de sorte qu’il soit disponible à 100 pour 100 aux exigences de la session ordinaire au Parlement qui est, rappelons-le, son mandat premier dévolu par la Constitution. Normalement, un député n’a aucune raison valable, sauf raison de santé ou d’évènement familial majeur (deuil par exemple), pour s’absenter. C’est une mauvaise foi d’abandonner ou de déserter l’Hémicycle !
Le record historique d’absentéisme n’est digne des sacrifices que les contribuables paient de leurs sueurs.
 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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