Publié dans Editorial

Défi vital !

Publié le jeudi, 16 juin 2022

La seconde vague de concertation nationale axée sur l'agriculture, en vue de l'autosuffisance alimentaire, a ouvert ses portes dans la journée d'hier mercredi 15 juin au CCI Ivato. Elle durera deux jours au cours de laquelle, les représentants et les délégués débattront les voies et les moyens afin d'atteindre l'objet fixé. L'initiative de la conférence revient au principal responsable du pays, Rajoelina Andry.

La volonté de parvenir à l'autosuffisance alimentaire relève d'un paramètre vital. C'est une question de vie des 25 millions de Malagasy. Un défi vital sur lequel reposent le présent et l'avenir de tout un peuple.

Un pays est dit autosuffisant sur le plan alimentaire quand il est capable, à lui-même, de subvenir de façon suffisante en quantité et en qualité aux besoins vitaux, alimentairement parlant, de son peuple. Et partant, le pays autosuffisant dispose de quantités suffisantes de produits destinées à l'exportation.

Des pays asiatiques comme la Chine, l'Inde, le Pakistan et le Viêt-Nam, des pays à vocation agricole ont su développer leur agriculture notamment la production rizicole à tel point qu'ils peuvent se targuer d'être des pays autosuffisants. Ils sont donc capables de nourrir leurs peuples qui, à souligner, se trouvent parmi les plus nombreux dans le monde. Quelle fierté pour les Asiates ! Non seulement, ils se suffisent à leurs besoins vitaux mais, en plus, ils sont les greniers du Tiers-monde.

Madagasikara, à l'époque de la Première République, autour des années soixante, faisait partie des pays africains pouvant fièrement se ranger parmi les Etats autosuffisants alimentairement. La production rizicole annuelle connut des performances telles que le pays pouvait se permettre d'exporter vers le continent et même en Europe et les Etats-Unis. La Grande île bradait le titre de « grenier de l'océan Indien ». La bonne réputation du riz de luxe malagasy dépassait largement les confins des frontières nationales. Mais depuis des années quatre-vingt, le déclin des performances agricoles notamment le riz n'a pu être endigué. En quatre décennies de déficience, la situation agricole, en particulier, celle de l'aliment de base, le riz, vire au rouge et cela en quantité et en qualité.

Evidemment, le paramètre climatique, entre autres la sécheresse y est pour beaucoup. Cependant, d'autres paramètres comme les insuffisances techniques et le manque d'efficacité et de la volonté politique entrent en jeu.

Le défi qui attend la conférence nationale d'Ivato revêt un caractère vital. Atteindre l'autosuffisance alimentaire n'est pas une évidence en soi. En tout cas, il n'y a pas de miracle. Il ne faudrait pas tomber dans les pièges de belle parole, d'engagements creux et des promesses vides de sens. Le pays en a assez des propos démagogiques. Des ateliers de travail ! Des tables rondes ! Des études de faisabilité ! On en a eu par millier mais le pays n'a jamais évolué. Au contraire, on descend jusqu'au niveau le plus bas. La dépendance alimentaire du pays est légendaire. On frappe la porte n'importe où ! On prie ou on quémande !

Les apports techniques innovants pour améliorer le rendement s'avèrent incontournables. On ne peut pas espérer accroitre la production agricole sans une bonne maitrise des techniques de production. Une volonté politique pour mieux faire davantage s'impose !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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