Publié dans Editorial

Identité nationale

Publié le vendredi, 24 juin 2022

Que la fête commence ! Que les choses sérieuses débutent ! Bref, que le plat de résistance soit servi ! Le clou des cérémonies de la célébration de la Fête nationale arrive ce jour de 25 juin, la veille de la date du Soixante-deuxième anniversaire du retour à la souveraineté nationale. En effet, après avoir été colonisée pendant 64 ans, la Grande île accède le 26 juin 1960 à l’autodétermination.

En réalité, il ne s’agit qu’un simple retour à la « normale ». En effet, le 6 août 1896, date d’annexion de l’île par la France, Madagasikara fut un pays indépendant jouissant de tous les droits en tant qu’Etat souverain. La Communauté internationale de l’époque (XVIV ème siècle) reconnut Antananarivo, le siège du royaume de Madagasikara. Des relations diplomatiques s’établissaient avec des grandes puissantes telles l’Angleterre, l’Allemagne et les Etats-Unis.

La Fête nationale est le point de repère d’un pays vis-à-vis de son Histoire. Elle symbolise l’identité nationale. Un pays sans fête nationale est un pays sans … Histoire. Et un pays sans Histoire est une Nation vide de sens, une personne sans âme !

Si la Fête nationale n’existe pas, il faudra le créer sinon identifier un « évènement » précis pour le consacrer. La France n’a pas de passé colonial, les quelques années d’occupation nazie ne pouvait être assimilées à une période coloniale, donc censée ne pas avoir une éventuelle date d’indépendance. Mais, les Français ont érigé la « Prise de la Bastille » le 14 juillet 1789 comme étant une date nationale. Les Anglais, une ancienne puissance coloniale, choisit la date d’anniversaire de la Reine pour leur Fête nationale. De même les Américains, ils honorèrent la date de 4 juillet 1792, jour de la Déclaration d’indépendance, « l’independance Day », comme Fête nationale. Un moment sacré, le « Think’s giving Day », pour toute famille américaine de se retrouver dans le but de sceller la fierté nationale, etc. Ainsi, chaque Nation a besoin d’un moment où le pays se retrouve dans l’union et dans l’unité autour d’une date. Une date où chaque famille se retrouve autour de la table pour se régaler ensemble.

En fait, à Madagasikara c’est une question d’identité par laquelle le « Soatoavina » se transmet de génération en génération. Dans les temps anciens, la tradition de se retrouver ensemble, au moins une fois l’année, chez les parents, dans la maison où l’on a grandi ensemble existait déjà à l’occasion par exemple, pour le Nouvel An. A l’époque royale, la Fête nationale coïncidait avec le jour du Bain royal « le Fandroana ».

Le pays traverse en cette période une situation difficile. Tous les paramètres virent au rouge. Inflation redoutable ! Coupures d’eau et d’électricité ingérables ! Insécurité sur tous les angles indomptable ! Pauvreté contraignante ! Malversations et crimes de sang explosifs !, etc. Tout autant de raisons sinon de causes pouvant ombrager la Fête nationale. Mais, en dépit de cette situation délétère, les célébrations de la Fête de l’indépendance survolent tout. Chaque famille, quelles que soient les difficultés, trouve toujours l’occasion si minime soit-elle de se retrouver ensemble autour d’une modeste table ou bien garnie le « hanim-pito loha ».

Identité nationale oblige ! Que la Fête commence ! Soit la bonne !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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