Publié dans Editorial

Politiquement incorrect !

Publié le mercredi, 24 août 2022

Le ridicule ne tue pas. Soit ! Physiquement entendu. Néanmoins, intellectuellement, il rabaisse et avilit voire tue. Quelqu’un pris en flagrant délit d’actes ridicules se suicide.
Dis-moi ta couleur préférée, je te dirai qui tu es ou qui te fréquente ? Une question bête. On ne peut pas juger quelqu’un de par la couleur qu’il aime. Untel affiche la couleur rouge ! Un autre le bleu ! L’orange ! Le blanc ! Jusqu’à l’infini des nuances ! Une orientation politique ne se définit pas forcément par le choix d’un ton. Certes, on reconnait un pays par la couleur qu’il choisit pour le représenter à travers son drapeau national. L’Arc-en-ciel pour la République Sud-africaine. Le Rouge, le Blanc et le Vert pour Madagasikara. Bleu, Blanc et Rouge pour la France, etc. Mais, tout le monde peut confectionner ses habits à n’importe couleur sans qu’il soit rattaché à un pays ou un autre. De même, une formation politique peut avoir la couleur qu’elle choisit pour l’identifier. Cela ne veut pas dire que si un quidam s’habille en rouge qu’on le taxe d’être AREMA. Ou le bleu, un sympathisant HVM. L’orange, TGV. Evidemment, au cours d’une élection, chaque formation partie prenante au scrutin doit nécessairement choisir la couleur qui va l’identifier au moment du vote notamment au bureau de vote. Dans ce cas précis, il ne peut pas y avoir une confusion. La couleur choisie par l’électeur illustre bien son choix politique et il ne doit jamais le confondre à d’autres. Mais en dehors d’un cadre bien défini ainsi, personne n’a le droit de juger publiquement un tiers à cause de la couleur qu’il porte.
Les dirigeants au pouvoir ont bien voulu offrir un don à chacun des jeunes participants aux JMJ à Antsirabe. Un kit de trousseau utile à ce grand rassemblement. Ils ont choisi la couleur Orange. C’est leur choix tout court. De là à fomenter une stérile polémique de nature à troubler nos jeunes ainsi que perturber le déroulement de cette grande retrouvaille, c’est inadmissible ! Des enfantillages que l’on doit naturellement mettre sur le compte des apprentis sorciers de la politique.
 De toute manière, une aberration de ce genre ne peut pas être que l’œuvre des « agents pathogènes » émanant des détracteurs du régime en place et contaminant l’église. Ils réussissent à s’infiltrer et polluent l’atmosphère dans des cadres inappropriés tels les églises, les temples, les mosquées, les synagogues, des rassemblements à caractère religieux ou familial ou bien professionnel, etc. Des lieux saints ou privés qui n’ont rien à voir avec la politique. Malheureusement, ces lieux sont parfois infectés d’éléments nocifs. En tout cas, il s’agit d’un geste politiquement incorrect !
Liberté d’expression ou d’opinion oblige, on a le droit d’apprécier tel ou tel geste dans le sens de l’accepter ou de le rejeter. Mais qu’on se le dise, l’appréciation n’a pas vocation à troubler l’ordre public sinon d’une rencontre nationale de cette envergure.
La réponse des dirigeants responsables des JMJ ne se fait pas attendre. Ils ont mis le point sur les « i » et la barre sur le « t ». Ils se félicitent d’avoir pu bénéficier d’un tel geste louable de la part des autorités politiques et ne comptent jamais confondre les choses.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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