Publié dans Editorial

L’ONU, révolue !

Publié le mercredi, 05 octobre 2022

Si l’ONU était conçue, à l’origine, pour devenir un puissant remède apte à calmer les douleurs ou pour apaiser les crises, la date de péremption de son mode de fonctionnement est révolue et ce depuis belle lurette. En fait, elle ne répond plus aux nouvelles exigences dues à l’évolution de la « maladie » qui au final résiste. Afin de pouvoir être utile en rendant service à l’humanité, l’Organisation des Nations Unies doit se recréer, se réinventer et se recadrer.
Créée en 1945, aux sorties de la Grande Guerre (39-45), l’ONU s’essouffle du moins son mode fonctionnement. Tout compte fait, à soixante-dix sept d’âge, l’héritière de la Société des Nations (SDN) présente des signes de vieillesse, des rides. Il faudrait le relooker ! Pourquoi pas, le rajeunir afin de pouvoir répondre aux « nouvelles formes de maladie ».
Ayant défait totalement les troupes nazis et leurs acolytes (l’Axe Rome-Berlin-Tokyo) dans tous les fronts à travers le monde à savoir en Europe, en Russie, en Afrique y compris Madagasikara, les Alliés (USA, Angleterre et l’URSS) ont cru utile de créer une nouvelle Organisation plus efficace et plus solide que la SDN afin de cesser à … jamais les hostilités. « Plus jamais de ça ! » crièrent les grandes Nations vainqueurs en se référant à cette meurtrière et dévastatrice Guerre mondiale. Rappelons que le bilan de ce conflit mondial fut gravement désolant. Plus de 80 millions, 85 millions pour certains, de  morts dont plus de 45 millions de civils et particulièrement 6 millions de juifs. Notons qu’aucun conflit militaire n’a jamais, jusqu’à présent, atteint le niveau de ce macabre « score » ! Un triste et honteux record mondial ! L’Afrique en avait perdu des centaines de milliers de ses enfants durant cette guerre qui, finalement, ne fut la sienne !
Les pays Alliés, les grandes puissances, les USA, l’Angleterre, la France et l’URSS, membres fondateurs, se taillèrent la part du lion dans le mode de fonctionnement de l’Organisation. A eux s’ajoute la Chine. De droit et de fait, les cinq Etats susmentionnés sont membres permanents au sein du Conseil de Sécurité qui est de fait le « Gouvernement du monde » et jouissent chacun d’un Droit de veto.
De tels avantages spéciaux, membres permanents et droit de veto, dont bénéficient les cinq Etats susmentionnés bloquent indûment le bon fonctionnement de l’ONU dans l’exercice de la fonction que l’Organisation leur a confié. Combien de Résolutions d’importance capitale pour la paix ont été mises au placard et pour cause l’usage … abusif du droit de veto. La recrudescence des tensions et les conflits s’aggrave, les règlements au niveau de l’ONU tardent à cause des comportements parfois irresponsables des membres permanents du Conseil de Sécurité.
La place de l’Afrique dans le concert des Nations, l’autre problème que le chef de la Diplomatie malagasy l’a soulevé récemment. Il est grand temps que le Continent africain soit représenté de façon permanente au Conseil de Sécurité jouissant pleinement de ce droit tant décrié.
A l’aube du XXI ème siècle, l’Organisation des Nations Unies montre des signes de fatigue sinon d’impuissance face au défi sans cesse croissant et compliqué. La tournure que prennent les conflits à travers le monde nécessite un recadrage de son mode de fonctionnement.


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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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