Publié dans Editorial

Bataille nationale

Publié le jeudi, 13 octobre 2022

La guerre est déclarée ! Contre qui ? Contre un ennemi commun, le feu !
 A la sortie de l’hiver pour entrer en été, la chaleur pointe. C’est le moment par  excellence propice au feu. Madagasikara, en tant qu’île boisée, n’échappe pas au risque d’incendie notamment de brousse.
Le phénomène se constate partout ailleurs. Aux Etats-Unis, en pareille circonstance, le feu fait des ravages. L’Etat de Californie brûle tous les ans, durant la saison sèche et chaude, en Europe, tout récemment, des feux ont été déclarés en France ou en Espagne. Bref, le cas de la Grande île semble ne pas être un cas isolé. Loin de là ! Seulement voilà, sous d’autres cieux, dans les pays susmentionnés, ils réussissent après tout à endiguer le feu. Raison majeure. Dès que les incendies se sont déclarés, ils mirent immédiatement en branle les gros moyens, l’artillerie lourde, dont ils disposent pour stopper évidemment la propagation du feu.
Comme dans toute guerre déclarée, il y a toujours au moins deux protagonistes, deux forces en présence, le « bien » et le « mal ». En fait, il s’agit de la bataille mettant aux prises le bien contre le mal. Et le bien  doit nécessairement anéantir le mal ou l’ennemi. Dans le cas de l’espèce qui nous concerne, il y a d’une part, le Fanjakana, les forces vives de la Nation et la communauté de base (Fokonolona), qui représentent la force du bien. En face, il y a le feu qui symbolise la force du mal.
A Madagasikara, le feu, la force du mal résiste et rend la bataille compliquée. En fait, depuis des décennies, les feux de brousse reviennent toujours et sèment la pagaille. En réalité, ils disposent des forces de frappe plus puissantes, de loin, que celles d’en face. Le manque de moyens plus percutants au niveau du département (MEDD) handicape sérieusement la lutte contre les feux de brousse.
Au fait, il n’y a pas de fumée sans feu ! Pas d’incendie sans main humaine ! Le feu ne peut pas s’allumer de lui-même ! Jusqu’à l’heure, on n’a pas réussi ni à identifier ni à interpeller les cerveaux des pyromanes. Souvent, on arrête les menus fretins.
La bataille contre les feux de brousse datait depuis toujours. Les feux compromettent dangereusement l’avenir de la forêt primaire qui constitue la plus grande partie de l’espace vert de la Grande île. Jadis appelée « Ile verte », elle devient « Ile rouge ». Dégarni de ces forêts vierges, Madagasikara court des risques très graves. Mais le danger qui préoccupe le plus et qui plane sur l’avenir proche et à long terme du pays réside sur la destruction des milieux naturels des espèces endémiques de la Grande île jusqu’à leur extermination. Les incendies aveugles n’épargnent donc pas les espaces protégés.
La difficulté de la bataille réside dans la méthode culturale traditionnelle des paysans agriculteurs, la pratique sur brûlis ou le Tavy qui décime nos bois. Une grande mobilisation et de sensibilisation afin d’endiguer les effets nuisibles de ce système archaïque s’impose.
L’approche des  échéances électorales coïncide souvent avec la recrudescence des incendies.  Certains acteurs politiques y trouvent des intérêts particuliers.
Toutes les forces vives de la Nation sont concernées par la bataille contre les feux.
Ndrianaivo

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    Certains symptômes témoignant la reprise se profilent à l’horizon. Le redressement de l’économie nationale se dessine en surface. A tout seigneur, tout honneur, le tourisme. Après la terrible pandémie de 2019, le tourisme, ce grand secteur d’activité, pourvoyeur d’emplois et de devises peine à se frayer un chemin. La pente a été très raide voire à-pic, que les opérateurs évoluant dans l’industrie touristique éprouvent toutes les peines pour pouvoir remonter. Rappel, en mars 2020 le coronavirus SRAS-Cov2 débarque à Madagasikara. Apparue le 6 novembre 2019 à Wuhan, province de Hubei (Chine centrale), la maladie infectieuse émergente dite Covid-19, se propage à travers le monde à une vitesse astronomique. La maladie atterrit à Madagasikara à l’issue des contacts directs avec des passagers qui débarquent à Ivato. Et ça y est, c’est le commencement de la galère ! Le Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, prend en main la gestion de la…

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