Publié dans Editorial

Que des fantasmes !

Publié le mercredi, 26 octobre 2022

Un tel avertit ! Un autre divorce ! Certains couvent! D’autres soutiennent ! Et beaucoup se murent dans le silence ! Bref, que des fantasmes ! Mi-figue, mi-raisin. A une année de l’échéance capitale, le pays s’agite. Telle une eau dans une casserole qui, sous l’action du feu, frémit. Et à mesure que le degré monte, elle bouillonne. Telle une région proche de l’épicentre d’un puissant séisme, elle tremble. Les crises en interne des notables au sein de l’IRD, du MAPAR et de l’ARMADA envoient des ondes de choc. Bref, à l’intérieur de la majorité présidentielle, le socle censé défendre et promouvoir les actions du régime Orange à travers le « Velirano » s’ébranle. Sans passer de côté certaine initiative personnelle d’un membre de Gouvernement qui crée des vagues au sommet de l’Etat. Etc. 

 

En effet, le pays traverse en ces temps-ci une zone de turbulence due à une perturbation atmosphérique ou plutôt politique. Au fur et à mesure que l’on s’approche de l’œil du cyclone, l’impact des chocs s’intensifie et se durcit à tel point que le pays ou l’aéronef en plein vol risque de s’écraser. 

Le parti AVI par la voix de son président fondateur Norbert Lala Ratsirahonana, un membre proche du cercle restreint entourant le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, lance un avertissement à l’endroit du régime au sein duquel il fait même partie normalement. Un geste politique qui dérange. De deux choses l’une, Ratsirahonana quitte le navire et d’un. Ou bien, il reste soudé dans l’équipe et se tait, et de deux !

Hajo Andrianainarivelo, du MMM, met un point final à son appartenance à la plateforme présidentielle. De son départ du Gouvernement jusque- là, le MMM entretient le flou sur sa position. Mais d’ores et déjà, c’est clair que Hajo rejoint l’Opposition. Un comportement politique qui n’étonne personne notamment pour ceux qui ont suivi de près son parcours depuis la révolution Orange de 2009.

Si certains affichent leur réticence voire le divorce, d’autres réaffirment leur soutien et renouvellent leur fidélité à l’endroit du régime. Ils croient dur comme fer à la perspicacité du « Velirano » pour redresser la Nation toute entière.

Madagasikara, comme dans la plupart des pays à travers le monde, éprouve une grande difficulté à « digérer » les effets secondaires de la pandémie de Covid 19 et subit durement les ondes de choc de la guerre en Ukraine. Tous les paramètres broient du noir. Une situation catastrophique et traumatisante qui pousse à fond le Chef de l’Etat Rajoelina Andry à batailler. L’œuvre de relance économique requiert une volonté farouche sans état d’âme ni des enfantillages.

Au stade où l’on est, le pays n’a pas besoin des donneurs de leçon surtout de la part des « caméléons » qui, au fil du temps ou du régime, change de couleur sinon de veste. Les « je t’aime moi non plus » n’ont plus aussi droit de cité. Que des fantasmes nuisibles à la santé du régime !

L’heure est au resserrement des liens entre militants. Les brebis galeuses sont tenues de rentrer dans les rangs et de se conduire selon la règle de la dynamique de groupe. Les écarts de langage ne seront plus tolérés.

Assez de fantasmes svp ! 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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