Publié dans Editorial

Cible facile !

Publié le lundi, 07 novembre 2022

La ligne droite vers l’échéance cruciale approche. L’année 2022 tirera sa révérence dans quelques  cinquante petits jours. Les états-majors politiques se mobilisent. Les uns s’activent à entrer royalement dans la cour du second mandat. Les autres préparent leur défaite. Les premiers continuent à concrétiser les engagements et accumulent des succès tandis que les seconds choisissent une ou des cibles faciles afin de mettre sur le dos des autres leur déroute. 

Et pour ce faire, les uns rejoignent la base et continuent à aller dans le sens du travail… bien fait  selon les normes autrement dit « manara-penitra » suivant les directives de la sphère dirigeante  conformément aux engagements pris à travers le Velirano dans le cadre strict du Plan pour l’émergence de Madagasikara (PEM). Nombre de chantiers et des travaux s’inscrivent sur le tableau des actes concrets réalisés. Des infrastructures réhabilitées sinon construites. Des initiatives améliorant le cadre de travail dans divers secteurs d’activité boostent les petites et moyennes entreprises tenues surtout par la gent féminine et les jeunes. Le Chef de l’Etat Rajoelina en sa qualité de Président de la République et en même temps chef de file de la majorité présidentielle ne ménage point les efforts. Comme d’habitude, il se trouve au four et au moulin et tire en tant que locomotive le train du changement. Très pointilleux, il surveille et contrôle sur terrain les chantiers et les travaux. Il veille au grain et ne transige point. Evidemment, il y en a des éléments qui traînent les … pattes et ne parviennent pas à suivre le rythme. D’autres dans la même caravane ne suivent pas les consignes. Ils chantent faux (mpamalan-kira). Des brebis galeuses faisant la honte à l’équipe ! Rasoamaromaka, gouverneur d’Analamanga et secrétaire général du TGV de son état, lance solennellement des avertissements à leur endroit. Le Tanora malaGasy Vonona (TGV), l’ « essieu » de la majorité présidentielle, met les choses au point. Il ne tolère pas des actes de sabotage en interne. En somme, la machine politique au service du régime est en marche !

D’autres, sentant le vent de la déroute venir, prépare malicieusement la débâcle. La tactique est simple : choisir la cible facile ou la proie sans arme mais, attention, éminemment stratégique dans les processus de traitement des élections à savoir la CENI et la HCC. Deux organes incontournables de traitement jusqu’à la publication des scrutins à Madagasikara. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) traite en amont et en aval tout ce qui concerne les élections. Elle publie officieusement les résultats des urnes. La Haute Cour constitutionnelle, après étude de tous les dossiers et des cas litigieux soumis à ses soins, proclame officiellement les résultats. La tactique des états-majors de l’Opposition, déclarée ou officieuse, consiste à torpiller les deux organes censés gérer les élections à Madagasikara. De la procédure d’élection ou de nomination des membres de la CENI et de la HCC. Les travaux effectués dans le cadre de la préparation des élections. De la composition elle-même de ces deux organes stratégiques. Tous passent aux trappes. Et s’il en faut, on cherche la petite bête ! L’objectif consiste à décrédibiliser la CENI et la HCC de telle manière que les résultats de leurs travaux soient sans valeur, nuls et non avenus !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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