Publié dans Editorial

Capital inusable et inoxydable !

Publié le mercredi, 09 novembre 2022

La République malagasy célèbre « la Semaine de la terre et de l'aménagement du territoire » durant la semaine du lundi 7 novembre. Le Département de l'Aménagement du territoire et des Services fonciers organise des séances de sensibilisation autour des terres et leurs aménagements. Le Département saisit en même temps l'occasion pour  distribuer des « Karatany », genre Titre foncier au niveau des Fokontany, et des Bokin-tany (Titre foncier) aux paysans. Lesdits paysans deviennent définitivement des propriétaires des terres qu'ils ont aménagées depuis des générations. Un défi que le régime Orange de Rajoelina se donne la tâche de relever conformément au prescrit du Velirano. La sécurisation foncière s'inscrit dans l'ordre des priorités et des urgences que le Président de la République entend mener jusqu'au bout.

 

Depuis la nuit des temps, la terre se trouve au centre des intérêts et des préoccupations de l'humanité. A Madagasikara, les terres, le terroir, occupent une place prédominante dans le concept du patrimoine. Les générations anciennes jusqu'à nos jours vénèrent le culte des terres léguées par les ancêtres. Les « tanin-drazana » sont sacrées. Malgré l'évolution des idées vers un certain modernisme, les héritiers demeurent jaloux  de leurs terres. La Reine Ranavalona 1ère décréta une loi interdisant toute vente des terres ou terrains aux Vazaha, lire « étrangers ». La Reine Mère fut, non seulement, très jalouse de l'intégrité territoriale de son royaume mais elle rejette catégoriquement la cession des « tanin-drazana » en dehors de ses sujets. Malheureusement, l'ironie du sort, ce fut son propre et très cher fils Rakotondradama qui a transgressé ladite loi. Au jour d'aujourd'hui, avec la grosse difficulté de la vie, des héritiers franchissent le Rubicon et cèdent leur précieux héritage aux étrangers pour la plupart des Karana sinon des Chinois.  

L'Assemblée générale des Nations Unies consacre tous les ans une semaine de sensibilisation et de débats autour d'un thème combien très délicat et aussi crucial : la terre et l'aménagement du territoire. 

La gestion des terres créent de vrais et de faux problèmes. Au japon avec une superficie de 377.972 km2, le pays du Soleil Levant doit abriter environ 120 millions d'habitants (2021). D'une densité de 333, 49 hab/km2. Ce qui pose évidemment un grave problème, le vrai, de gestion d'espace. Le pays a du « envahir » la mer ! Et Madagasikara, superficie 587.295 km2 pour 27.249.564 hab (2020) et d'une densité de 43, 5 hab/km2. On est donc en face de deux types de problèmes.

Au Japon, la population vit à l'étroit. Il manque d'espace ou de terrains. En dépit d'un taux de croissance démographique parmi les plus bas au monde, les Japonais doivent se contenter d'un minimum d'espace pour survivre. Le m2 de terrain se trouve parmi le plus cher au monde. Un vrai problème !

A Madagasikara, le pays est confronté aux deux aspects du problème, le vrai et le faux ! Le vrai, la mauvaise répartition de la population. Plus de 80 % des malagasy se concentrent sur les Hautes Terres centrales. Une situation qui provoque des tensions. Le faux, on se dispute de lopins de terre alors que le pays regorge d'espaces non occupés, encore libres. 

En tout cas, la terre représente une valeur ou un capital inusable et inoxydable.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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