Publié dans Editorial

Triomphe de la pluralité ! 

Publié le lundi, 21 novembre 2022

Pour qui sonne le glas ? 

Le rideau de la Coupe du Monde Qatar 2022 est bel et bien levé. Une cérémonie d'ouverture grandiose à la hauteur des attentes des amoureux du sport roi à travers le monde entier a eu lieu à Doha, la capitale planétaire des rencontres footballistiques de très haut niveau. Les festivités du lever de rideau n'ont pas dérogé à la règle. En dépit des boulets rouges, des flèches et des critiques de tout genre, la planète Terre a pu vivre un moment de plaisir et d'émerveillement. Un Morgan Freeman, une star du 7ème art américain, ne le démentira pas.

Malgré l'avalanche de critiques, Freeman accepta, de son propre gré, à participer aux festivités d'ouverture. Il a survolé, à son honneur, les débats. Est-ce le début de la fin de la pensée à sens unique ? La fin du monopole de système ? De la dictature des pays riches à l'encontre des pays pauvres ? La fin du règne de la culture morale et politique occidentale ?

Déjà, lors des attaques terroristes du 11 septembre 2001, la première du genre sur le sol des tout puissants Etats-Unis d'Amérique, que la grandeur et la puissance de l'Occident commencèrent à vaciller. Américains, Français, Anglais et autres se trouvèrent inévitablement dans un processus de doute. Se croyant toujours inaccessible aux frappes des autres, l'Occident se remet en cause.

L'épopée des grands voyages d'aventure et dérives coloniales du XVème au XIX ème siècle offrirent aux envahisseurs européens l'occasion d'occuper des territoires d'Outre-mer d'Amérique du Sud, d'Asie et d'Afrique. Aux pays colonisés, ils imposaient leur culture, leur mode de pensée et celui de gouvernance. A Madagadikara, Joseph Gallieni déclarait sans ambages « qu'il faut franciser les malgaches ». Ce fut une priorité de l'époque. Pendant toute la durée de la colonisation et même au-delà, les indigènes ont été « déculturés ». Tout ce qui vient des Vazaha est bon et supérieur ! Il a fallu attendre 1972 pour que tout commence à s'ébranler.

La première Coupe du Monde sur le sol arabe crée des vagues et des fantasmes aux occidentaux. Il leur semble inconcevable d'admettre que les arabes, qatari pour le cas de l'espèce ici, soient capables d'organiser une telle compétition de jeux de très haut standing, d'envergure mondiale au même titre que le Mundial. Il leur est difficile de se soumettre aux consignes notamment morales et culturelles imposées par le pays organisateur … arabe. Depuis l'octroi au Qatar de l'organisation du Mundial, des fleuves de critiques de toutes les couleurs se déversent sur ce pays. Mais la FIFA ne voulait rien à savoir. C'est tout à l'honneur de cette Instance suprême à l'échelle de la planète du football. Gianni Infantino, le président de la FIFA, refuse de céder aux pressions des Fédérations de football du monde occidental. Ce juriste de formation tient en main de fer le respect du sacro-saint principe de la FIFA.

En tout cas, « quand vous êtes sur le sol d'un pays tiers, vous devez respecter les us et coutumes de la place ». Sinon, vous n'êtes pas le bienvenu ! 

Le match d'ouverture se déroula comme il faut, sans incident. Les autres vont suivre avec toujours le même état d'esprit. Vive la pluralité !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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