Publié dans Editorial

D’acier trempé !

Publié le lundi, 23 janvier 2023

Le navire battant pavillon « Madagasikara » navigue, en haute mer, sur des eaux particulièrement troubles. De violentes vagues frappent. Le capitaine, commandant de bord, d’un mental de fer voire d’un moral d’acier trempé ne bronche point. Il reste calme, garde un silence olympien tout en travaillant d’arrache-pied. En tout cas, il ne perd jamais le Nord. Le bâtiment continue son bonhomme de chemin pour rejoindre le cap visé.
Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, se confronte à des épreuves difficiles. A un certain moment, le navire tangue et a été même en proie à la menace d’un naufrage mais le Capitaine toujours d’un moral d’acier trempé a réussi prendre l’équilibre en le stabilisant.
L’année 2022 se termine par un séisme politique déclenchant un tsunami tandis que celle de 2023 commence par une déflagration dont les ondes de choc se font sentir, ébranlent certaines sensibilités et  créent des remous au sein de la société, de la classe politique.
La motion de censure en début décembre dernier, étouffée dans l’œuf, avait risqué de chavirer le régime. Elle a failli coûter la vie à tout l’ensemble de projets en cours pour les intérêts de toute une Nation. Une partie non négligeable de la majorité fut conquise à l’aventure sans issue de remettre en cause la pertinence du Gouvernement Ntsay et voulait le censurer. La tentative a échoué autrement  elle aurait mis en péril l’avenir du régime Orange, en premier lieu le numéro un du pays. Le Premier ministre Ntsay l’avait bien souligné que la motion de décembre visait la personne même du Chef de l’Etat. Il a fallu que Rajoelina d’une main de fer tape sur la table et remette les pendules à l’heure pour que tout revienne à la normale « à la maison ». N’empêche que certaines têtes et surtout des éléments acquis aux idées subversives de l’Opposition n’en démordent pas.
Des vagues de rumeurs tentèrent de déstabiliser les esprits. En fait, elles visaient essentiellement le fondement du régime en place. Ces histoires de planche à billets ou de la grande difficulté de la Caisse de l’Etat à honorer ses engagements dont les salaires des agents de l’Etat. Accusée d’être vide, elle aurait été prise en soins intensifs afin qu’elle se relève. Des bruits fantaisistes, dénués de tout fondement, jetaient sur la place publique de manière à créer le doute sur la crédibilité de Rajoelina à gérer les affaires nationales. L’objectif voulu consiste à secouer la personne du locataire d’Iavoloha et de faire en sorte que l’opinion remette en cause sa compétence en tant que tel. Mais, il reste de marbre et continue comme si de rien n’était dans la direction des affaires du pays.
La triste célèbre « homélie » d’Antsonjombe, déballée sur la place publique, en plein grand culte, n’en finit pas de susciter les intérêts  des observateurs. L’Opposition se frotte les mains. Le sourire moqueur d’un certain Ravalomanana en dit long. Le Président de la République, la principale cible, joue la carte de la discrétion. Il mise sur l’option silence et contrôle en hauteur la situation. D’un moral de fer sinon d’acier trempé, Rajoelina ne se laisse pas perturber. Il tient fermement la barre tel un capitaine de navire bien expérimenté sinon aguerri face à la turbulence des vagues.
Ndrianaivo

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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