Publié dans Editorial

Exemplarité vivante !

Publié le mardi, 04 avril 2023

Le patron de la Gendarmerie nationale demande pardon ! Il convient de noter qu’il s’agit là d’une belle leçon d’humilité. Peu importe les motifs sinon les motivations qui le poussent à se plier en quatre mais les faits publics sont là et nous évoquent un cas d’exemplarité vivante de la part d’un Officier Général de … quatre étoiles, s’il vous plait.

Le Général de Corps d’armée Serge Gellé, Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie nationale, fait amende honorable sur la place publique pour les torts et les bévues commis par ses éléments dans l’exercice de leur mission. Il déclare assumer publiquement la responsabilité de leurs actes sur terrain qui parfois dépassent les limites du cadre légal et du sens humain. En effet, sans avoir plaidé coupable, il reconnait en son âme et conscience que certains éléments de ses hommes de troupe  avaient fait montre d’excès de zèle voire d’abus de fonction écornant pire blâmant l’image de leur Corps.

Le marasme économique et l’ambiance effervescente pré-électorale sur le plan politique et social rendent compliquée la tâche des Forces de défense et de sécurité (FDS), et les exposent à des risques d’abus. Ils sont constamment sollicités, notamment les gendarmes, pour assurer le maintien de l’ordre. Etant la « gardienne de la Constitution et le garant de la sécurité de la population et ses biens » la mission dévolue à la Gendarmerie nationale relève d’une grande délicatesse. Les bérets noirs se trouvent au premier plan au front. Par conséquent, en première ligne des critiques. Ces derniers temps, la recrudescence des actes de banditisme (vols, rapts, viols, meurtres, etc.), les sautes d’humeur des étudiants d’université et les tensions de tout genre rendent vraiment très difficiles les tâches des bérets noirs. Vu la sauvagerie des bandits, les kidnappings en série, les provocations des étudiants, les Forces de l’ordre ont du mal à se maitriser elles-mêmes. Les dépassements et les dérives ne sont pas à écarter.

La gâchette facile. C’est une tentation sinon un risque qui lorgne à tout moment les agents armés, soldats, gendarmes et policiers. Dépêchés sur terrain au moment fort des tensions pour maintenir l’ordre et la sécurité, les éléments armés commettent souvent l’irréparable. A Alaotra, une série noire de rapts oblige les commandements de la Gendarmerie à dépêcher sur place des éléments afin de mettre un terme à ces actes sordides. Seulement, des hommes ont été abattus sans raison apparente valable en liaison au maintien de l’ordre. Accusés de gâchette facile, les éléments de la Gendarmerie justifient mal ces morts.  

Violation de la franchise universitaire. Envoyés dare-dare au campus de l’école polytechnique de Vontovorona pour ramener l’ordre suite aux mouvements de grève des élèves-ingénieurs qui se sont montrés très violents en lançant des pierres du genre « Intifada » contre les éléments des Forces de l’ordre, ils ont pourchassé jusqu’à l’intérieur de l’école les étudiants. Ayant franchi la ligne rouge, les gendarmes ont commis une faute. Ils encaissent les balles des critiques et même un rappel à l’ordre d’en haut.

Le Général Serge Gellé, absent des cérémonies de commémoration du 29 mars 1947, sort du silence et présente publiquement ses excuses. Il assume la responsabilité des actes commis par ses éléments. 

Un geste de grandeur morale rare qui illustre une exemplarité vivante. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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