Publié dans Editorial

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Publié le jeudi, 26 juin 2025

Après ces quelques jours passés dans l’euphorie, dans la liesse ou dans l’allégresse afin de célébrer le 65e anniversaire du retour à l’indépendance, à la dignité et à la souveraineté nationale, il va falloir engager la vitesse – autre non pour une marche – arrière mais réellement pour un … retour, l’autre plus concret sinon plus palpable : le retour à la vie quotidienne. Une vie dure et difficile ! C’est la vérité, on ne peut pas l’ignorer ni le nier.

C’était une belle fête ! Grandiose dont l’apothéose fut atteinte lors du grand et traditionnel défilé de l’armée plus exactement « des armées » à savoir l’Armée, la Gendarmerie nationale et la Police nationale précédé de l’incontournable séance de feux d’artifices au Lac Iarivo (Ivato). De la  frime pour les uns, fête oblige pour les autres ! A chacun sa perception de la chose. Rappel, 26 juin 1960 c’est aussi et surtout la fête d’anniversaire de la « naissance » de l’armée malagasy ! Une armée ou des armées, vu l’absence d’éventuels ennemis frontaliers, serviront à défendre les citoyens et leurs biens.

Ce fut l’une des fêtes de l’indépendance la plus emblématique que personnellement j’avais pu assister. J’avais 12 ans, révolus, lorsque le Président Tsiranana Philibert (feu) avait déclaré solennellement sur le « Vatomasina » à Mahamasina l’indépendance de Madagasikara, le 26 juin 1960. Je garde toujours frais et fort dans mes mémoires la réjouissance générale de la population présente  au stade municipal de Mahamasina en cette date précise. Tout le monde s’embrassait, criait ou s’éclatait de  joie et même  dansait ! En ville, les klaxons des voitures déchiraient les tympans ! Les cloches des cathédrales, des églises grondaient et faisaient frémir les nuages ! Etc. Bref, ce fut la liesse générale et totale ! Et j’ai vu et assisté à tous les anniversaires de l’indépendance de la Grande île. Mais, ce 65e  fut original voire spécial. Au-delà de l’hiver rude, le régime dirigé par Rajoelina a bien voulu braver les dures réalités quotidiennes de la vie et osait offrir au peuple, ne serait-ce qu’un moment, la joie de vivre. Et ce fut fait ! D’ailleurs, comme toutes les fêtes d’anniversaire, elles ne durent qu’une … journée.

Maintenant, il faut revenir ou redescendre sur terre ! Dur, dur mais on n’a pas le choix. Il faut affronter les dures réalités de la vie. Pour la grande majorité des gens qui mènent une existence précaire, il n’y a pas eu trop de différence avant ou après. Leur frileuse et trop modeste bourse n’a pas pu suivre le rythme effréné de la fête. En tout cas,  beaucoup ont dû limiter les dépenses de fête. On s’était contenté du peu, du strict minimum et cela justement pour ne pas se casser la tête au poteau après fête. 

Maintenant, passons aux choses sérieuses, aux choses concrètes ! Les ados et les jeunes s’apprêtent à affronter les examens officiels du BEPC et du BAC dans quelques jours ou semaines. Les autorités étatiques se doivent de faire face à ces problèmes répétitifs sinon éternels tels les délestages, les coupures d’eau, les intoxications alimentaires qui, au final, se transforment en … épidémies.

Les réjouissances de la fête nationale l’ont été ! Maintenant, il va falloir retourner aux réalités quotidiennes.

Ndrianaivo  

 

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Editorial

  • Concertation nationale
    Sauf contretemps de dernier moment, la concertation nationale démarre ce jour, mercredi 10 décembre. Le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’Etat, l’a annoncé publiquement la semaine passée. Elle devait s’étaler sur les 24 mois à venir. Apparemment, les cinq colonels à la magistrature suprême de l’Etat envoient un message clair à la Nation et à la Communauté internationale qu’ils entendent respecter le délai imparti de deux ans annoncé sur la Place du 13 Mai et confirmé dans les déclarations officielles ou solennelles. Le Président de la Refondation de la République avec à ses côtés les quatre colonels, Hauts conseillers de la République, s’engage à organiser une concertation nationale qui devait durer deux ans au cours de laquelle sera question de l’échafaudage de l’ossature de la Refondation nationale dont les travaux se trouveront sous la houlette des quatre chefs d’église du FFKM. Un défi pharaonique et un pari de titan !…

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