Publié dans Editorial

Résultats ?

Publié le mardi, 11 avril 2023

Le Président de la République, lors de son discours d’investiture à Mahamasina le 19 janvier 2019, annonça solennellement la mise sur pied des gouverneurs en lieu et place des chefs de Région et cela selon lui pour booster le développement de Madagasikara à partir de chaque Région. Une relance rapide de l’économie nationale que le tout nouveau Chef d’Etat avait promise durant son intervention inaugurale. « Tout est urgent », tel fut son leitmotiv, d’ailleurs, il en est encore présentement ! 

Le mandat du numéro un du pays s’achemine vers son terme d’ici quelques mois. On attend de pied ferme le bilan des actions des dirigeants selon leur domaine respectif. Etant soumis aux obligations de résultats, le bilan des activités des gouverneurs, parmi tant d’autres intéresse, au plus haut point les observateurs. Et ce, pour plusieurs raisons.

Le poste du premier responsable de la Région a monté en grade. De chef de Région en gouverneur, vice-roi, le titulaire supervise les responsabilités des représentants de l’Etat locaux. Ils perçoivent des émoluments et avantages plus consistants. L’Etat les alloue des financements spéciaux afin de pouvoir démarrer directement, sans attendre, les travaux de réparation des infrastructures. Ainsi, vu les avantages perçus et l’importance des financements alloués, le peuple est en droit d’être tenu au courant des résultats obtenus, tangibles et chiffres à l’appui, des activités de ces premiers responsables de Région.

Sans entrer dans les détails, un constat général s’impose. Il existe des gouverneurs qui bougent ou qui font bouger les choses pour redresser la situation au niveau de leurs circonscriptions. Des routes ont été réhabilitées, des infrastructures sanitaires, scolaires et agricoles (petits barrages d’irrigation), de petits ouvrages d’art (ponts) ont fait l’objet de réparation. Par conséquent, leurs Régions se trouvent en pointe de la relance.

D’autres « vice-roi » ou des « Ra gova » peinent à démarrer leurs chantiers. C’est navrant de devoir remarquer que leur nombre soit plus élevé par rapport à celui du premier groupe. D’autres s’enlisent dans les traquenards des chamailleries avec soit des représentants de l’Etat sur place, soit contre les élus parlementaires ou autres. Qu’on le veuille ou non, le retard constaté de la relance du pays trouve son origine en grande partie à l’inertie de certains hauts responsables régionaux dont des gouverneurs.

Certes, il fallait reconnaitre que les « incidents » d’ordre sanitaire des années 2020 à 2022 ont durement impacté sur les efforts de développement du pays. Seulement, il y en a des dirigeants locaux qui ont pu sinon su tirer l’épingle du jeu et parviennent à se débarrasser des pièges du cercle vicieux. Les dégâts causés par les caprices de la météo, des cyclones ou des dépressions tropicales, qui ont fait des ravages mais, il fallait retrousser les manches, se relever immédiatement et se remettre au travail aussitôt que le calme revient. Madagasikara, étant un pays tropical qui s’expose souvent aux vicissitudes de la dame Nature. Au final, les aléas climatiques ne sont pas des excuses valables pour des pays tropicaux comme le nôtre afin de justifier les ratages. D’autres ont réussi à les contourner et pourquoi pas nous !

Un bilan sans complaisance et des résultats réels, nos dirigeants régionaux doivent se plier à les soumettre à qui de droit. A bon entendeur salut !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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