Marc Ravalomanana, ancien patron de l’empire du lait (TIKO), l’ancien Chef d’Etat, président fondateur du parti TIM se prépare activement à s’aligner dans les starting-blocks. Si sa candidature revient à être confirmée, ce sera apparemment sa dernière « course », sa dernière danse autrement dit sa dernière valse.
En effet, né le 12 décembre 1949 (Antananarivo), il aura 74 ans durant l’élection présidentielle. Si la chance lui sourit et que le bon vent l’accompagnerait, le conditionnel étant de rigueur, vers le Palais d’Etat, il ne pourra pas faire pleinement qu’un seul mandat. En 2028, il aura 79 ans, ce sera un peu difficile pour lui de rempiler. Car, en 2029, le début du second mandat, à 80 ans, c’est un peu difficile.
Au cas où il récidiverait, le même revers qu’en 2018, c’est pratiquement impossible pour lui de re-tenter la chance, l’ultime, en 2028. A 80 ans, les facultés intellectuelles et physiques sont nettement limitées.
Justement, compte tenu de cette réalité que personne, à même Ramose, ne peut pas nier, le prétendant potentiel au trône du palais d’Atsimondrano, multiplie les efforts afin de rassembler autour de lui toutes les chances. En l’espace d’un an, Ravalo a fait le tour de la Grande île et cela pour mobiliser et rameuter la base, dans le but de sensibiliser et de convaincre les réticents même au sein de son parti. L’ancien locataire a sillonné les 22 Régions pour, dit-on, organiser des congrès régionaux. Et le 1er juillet prochain ce sera le tour du Congrès national du TIM. Le candidat officiel du parti sera enfin connu. Mais personne n’est pas dupe, c’est un secret de Polichinelle, ce sera bel et bien Ravalomanana Marc. En dépit de son âge avancé, il n’est pas question pour Ravalo de laisser passer pour ne pas tenter sa dernière … chance.
Cet entêtement de Ramose à occuper le premier plan au sein du parti indispose certains dirigeants ou élus du parti. Ces derniers arguent qu’il est temps pour Ravalo de s’éclipser pour donner la chance aux jeunes loups qui risquent bien d’ébranler le microcosme vers une recomposition de la classe politique. Mais l’ancien Président ne veut rien savoir.
Il tient mordicus à danser sa dernière valse.
Ndrianaivo