Publié dans Editorial

Mouroirs

Publié le vendredi, 27 juin 2025

Triste vraiment triste ! C’est désolant de devoir parler de la mort alors qu’on vient tout juste de passer des moments d’allégresse durant la célébration la date du 26 juin 2025, le 65ème anniversaire du retour à la souveraineté nationale. Une réjouissance légitime ! En effet, après avoir passé et vécu 64 ans sous le joug du pouvoir colonial, parfois inhumain et même bestial, le pays revient dans sa dignité, à l’indépendance. Encore faut-il en croire « de quelle indépendance » s’agit-il ! Dans tous les cas de figure, on a droit à une fête. Et ça a été ! Mais, il va falloir redescendre sur … terre.

 

Quand il y a mort d’homme, on ne doit pas se taire ni laisser passer comme si de rien n’était. Le douloureux évènement mobilise obligatoirement le pouvoir public, entre autres, les Forces de défense et de sécurité à déclencher les procédures d’usage à savoir les enquêtes et cela pour rétablir la vérité, les circonstances exactes et en déterminer les causes et les responsables.

Que de morts ! A Antananarivo, à Mahajanga, à Toamasina, à Ambositra (Fianarantsoa) et même à Toliara, dans les cinq des six provinces de Madagasikara, on évoque, presque au même moment, des cas d’intoxication alimentaire ou empoisonnement, en tout cas mortels, durant des cérémonies familiales dans des espaces. Les réjouissances virent au drame. Préoccupant et navrant ! On est tenté de déduire que ces espaces ne seraient-ils que des mouroirs ! Des espaces pour … abattre les gens. Rappelons que le Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, fut déjà victime d’intoxication alimentaire à Mahajanga. Intoxication ou empoisonnement, bonnet blanc - blanc bonnet. Du pareil au même ! Car il y a, dans les deux cas, mort d’homme et malheureusement, il y  en avait eu beaucoup.

Le cas d’Ambohimalaza – Imerinkasinina nous interpelle. De l’amateurisme au laxisme pour atterrir à l’anarchie et au final des gens meurent. En effet, des innocents, victimes d’un système défaillant, crèvent. Comment se fait-il qu’un espace dédié à accueillir des invités puisse opérer en plein jour, recevoir des clients et non des moindres alors qu’il n’avait pas l’autorisation officielle en bonne due forme. Des amateurs de tous bords qui se réclament la fonction de propriétaire d’espace, de restaurateur. Quand on parle d’espace ou de restaurant, il est surtout question de repas. On sert d’aliments pour hommes (ou femmes) donc  très délicat. On joue sur la vie des autres. Sous d’autres cieux, espaces ou restaurants ou autres font l’objet de contrôle permanent. Des formations permanentes sont dispensées par les autorités locales ou par les organisations sinon des initiatives syndicales. Il y va de l’honneur et des intérêts des autorités publiques régionales et surtout du public que le service offert soit les faits de vrais professionnels. Et le tout notamment pour consolider et raffermir le professionnalisme des opérateurs. C’est justement le manque de professionnalisme qui handicape nos activités. 

La JIRAMA n’échappe pas aux responsabilités dues aux manquements répétés de ses services entre autres les coupures à tout moment. A Mahajanga, à Toamasina, à Ambositra et des cas similaires, paraît-il, à Toliara où les délestages font des ravages. Et on tue !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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