Quand il y a mort d’homme, on ne doit pas se taire ni laisser passer comme si de rien n’était. Le douloureux évènement mobilise obligatoirement le pouvoir public, entre autres, les Forces de défense et de sécurité à déclencher les procédures d’usage à savoir les enquêtes et cela pour rétablir la vérité, les circonstances exactes et en déterminer les causes et les responsables.
Que de morts ! A Antananarivo, à Mahajanga, à Toamasina, à Ambositra (Fianarantsoa) et même à Toliara, dans les cinq des six provinces de Madagasikara, on évoque, presque au même moment, des cas d’intoxication alimentaire ou empoisonnement, en tout cas mortels, durant des cérémonies familiales dans des espaces. Les réjouissances virent au drame. Préoccupant et navrant ! On est tenté de déduire que ces espaces ne seraient-ils que des mouroirs ! Des espaces pour … abattre les gens. Rappelons que le Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, fut déjà victime d’intoxication alimentaire à Mahajanga. Intoxication ou empoisonnement, bonnet blanc - blanc bonnet. Du pareil au même ! Car il y a, dans les deux cas, mort d’homme et malheureusement, il y en avait eu beaucoup.
Le cas d’Ambohimalaza – Imerinkasinina nous interpelle. De l’amateurisme au laxisme pour atterrir à l’anarchie et au final des gens meurent. En effet, des innocents, victimes d’un système défaillant, crèvent. Comment se fait-il qu’un espace dédié à accueillir des invités puisse opérer en plein jour, recevoir des clients et non des moindres alors qu’il n’avait pas l’autorisation officielle en bonne due forme. Des amateurs de tous bords qui se réclament la fonction de propriétaire d’espace, de restaurateur. Quand on parle d’espace ou de restaurant, il est surtout question de repas. On sert d’aliments pour hommes (ou femmes) donc très délicat. On joue sur la vie des autres. Sous d’autres cieux, espaces ou restaurants ou autres font l’objet de contrôle permanent. Des formations permanentes sont dispensées par les autorités locales ou par les organisations sinon des initiatives syndicales. Il y va de l’honneur et des intérêts des autorités publiques régionales et surtout du public que le service offert soit les faits de vrais professionnels. Et le tout notamment pour consolider et raffermir le professionnalisme des opérateurs. C’est justement le manque de professionnalisme qui handicape nos activités.
La JIRAMA n’échappe pas aux responsabilités dues aux manquements répétés de ses services entre autres les coupures à tout moment. A Mahajanga, à Toamasina, à Ambositra et des cas similaires, paraît-il, à Toliara où les délestages font des ravages. Et on tue !
Ndrianaivo