Publié dans Editorial

Passe difficile

Publié le dimanche, 09 juillet 2023

Ambiance maussade ! Situation critique ! De l’électricité en l’air, proche de l’explosion. On est dans une passe difficile. 

Il est temps de se dire la vérité. Qu’on se le dise en face. La dernière option qu’il faudra éviter est de se caresser dans le sens du poil. Se cacher derrière une voile et se dire des mensonges est la pire des options. Quitte à blesser ou à choquer, nous avons le sacré devoir de tirer la sonnette d’alarme. Le meilleur remède pour guérir vite la plaie consiste à crever l’abcès. 

Mis à part les éternels ennuis au quotidien des citoyens lambda dus aux recrudescences  de l’insécurité, à la flambée des prix atteignant un niveau intenable, aux délestages enquiquinants de la JIRAMA, aux embouteillages intolérables causant des dégâts inestimables, entre autres au pont d’Anosizato, le pays tourne en rond et pour cause, la trésorerie.

Le bouclage des réparations des rues, à Tanà notamment, et des axes principaux de la RN 2 et de la RN 4  se fait attendre. Un jour, les usagers finiront par se casser les nerfs. Finalement, l’Etat a pris le taureau par les cornes. Les réparations ont repris et le Gouvernement a mis la main dans la poche.

Le démarrage effectif des préparatifs en vue Jeux des îles du 23 août au 3 septembre prend sérieusement du retard. En cause, l’argent ! A environ cinquante jours de l’ouverture officielle, rien de concret ne se dessine à l’horizon. On est encore au stade des chantiers. Les mises en place du budget et  du Comité des Jeux, le COJI, trainent. On ne connait pas exactement qui sont les membres et le premier responsable ? Le ministre des Sports, le cerveau des Jeux disparait de l’écran du radar. Quelques ministres coaches de certaines disciplines (une ou deux) bougent tandis que d’autres brillent dans le flou.

Et que dire des préparatifs de cette élection de novembre qui crée des remous. Problème de trésorerie ! Les partenaires traditionnels (PTF) manifestent ouvertement leur réticence à contribuer. Le basket fund met du temps à être opérationnel. La première vague de la contribution annoncée atteint tout juste les 10 milliards d’ariary. Très loin du compte par rapport à la prévision de la CENI. Et encore, elle est suivie de désidérata pour ne pas dire de conditions irrévocables sinon du chantage tout court. A défaut de quoi, il n’y aura pas de deuxième vague de contribution.  On ne peut pas leur donner tort, c’est leur argent ! Les partenaires ont mis à exécution ce qu’ils ont annoncé auparavant pour une « contribution minimale ». Parmi les conditions évoquées, l’exigence d’une élection libre, transparente et inclusive, d’une liberté d’expression et le plafonnement du budget de campagne. Des conditionnalités qui placent les tenants du pouvoir en mauvaise posture.

Il fallait s’y attendre. Nous avions dû nous préparer depuis, au moins un an avant. Le fait que nous sommes incapables de financer nos propres scrutins relève de la honte. Des sacrifices auraient dû être entamés  par le biais de mesures d’austérité à tous les niveaux de l’Administration et de toutes les Institutions de la République sauf concernant les masses salariales de simples agents qui ne doivent plus subir des sacrifices supplémentaires.

Certes, nous encaissons une passe difficile mais redressons-nous et soyons sérieux et courageux !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Noble cause
    Madagasikara persiste et signe! La Grande île maintient sa position inébranlable et non négociable relative à sa souveraineté sur les îles Eparses. Il s’agit d’une légitime voire une noble cause. En effet, les îles Ampela (Europa), Bedimaky (Bassa da India), Sambatra (Glorieuses), Loza (Tromelin) et Kely (Juan de Nova) appartiennent intrinsèquement au territoire de la République malagasy. La Grande île reste fidèle, jusqu’au bout, à sa position qu’elle a défendue sur la tribune des Nations unies. L’assemblée générale approuva par deux reprises, deux résolutions de 1979 et 1980, l’appartenance des îles Eparses dans le giron du territoire malagasy. Des résolutions non contraignantes mais, tout de même, demandent à la France d’engager la négociation pour les procédures de restitution avec le Gouvernement malagasy.

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