En fait, la Grande île possède des richesses en abondance. Des richesses naturelles, allant du sous-sol, sur sol et sous-marin qui ne demandent qu’à être exploitées sensément. Bénie d’un écosystème riche en biodiversité, notre île n’a pas jusqu’à présent pu jouir de cette manne offerte gracieusement. Madagasikara, étant une île, ne s’expose pas à des conflits frontaliers ni à des relations conflictuelles souvent armées à gérer contre des voisins indélicats. A l’intérieur, le pays n’a jamais connu des guerres intestines entre factions armées. En somme, c’est la paix ! Madagasikara peut s’enorgueillir d’être un havre de paix !
Mais pourquoi cette pauvreté extrême ? En cette veille du coup d’envoi officiel de la campagne électorale, la vraie, on est tout ouïe d’entendre de vive voix de la part des postulants déclarés et acceptés la solution qu’ils soumettent au peuple. Une issue répondant réellement aux attentes des concitoyens. Que les escrocs et les baratineurs, politiquement parlant, s’abstiennent. Le peuple en a assez des promesses mirobolantes ! Des engagements volatiles ! La démarche pour extirper le « Vahoaka malagasy » du cercle vicieux de la misère n’est pas du tout l’affaire des hommes et des femmes trop enclins aux vaines aventures. De la Deuxième République jusqu’à nos jours, le peuple n’a eu droit qu’à des leurres, de la tromperie et des démagogies.
Quelques pistes méritent l’attention. D’abord, sur les origines de la misère qui plombe tel un fardeau insupportable sur la tête des 28 millions de gens habitant ce beau pays. Nous les Malagasy, en premier lieu les dirigeants successifs, sommes les premiers responsables de notre dénuement. Le laxisme généralisé, la corruption et l’impunité collée à notre peau, le gaspillage de nos ressources naturelles, bref, la mauvaise gouvernance érigée en système bien ancrée chez nous expliquent en profondeur notre extrême pauvreté. A cela s’ajoute le train de vie teinté d’arrogance et d’insouciance de nos dirigeants. En fait, ils vivent bien au-dessus des vulnérables moyens du pays. Le vocabulaire « austérité » semble n’exister dans l’approche de la gestion des affaires nationales. Il paraît qu’il soit même « tabou » dans le langage des tenants du pouvoir. En tout cas, les années d’errance des régimes successifs conduisent, sans faute, le pays vers la misère.
En conséquence, Madagasikara est réduit au rang des pays mendiants. Nous ne pouvons même pas subvenir à nos propres besoins. Quelle honte !
La priorité des priorités de Madagasikara consiste à gagner à tout prix et de façon urgente la bataille contre la pauvreté.
Ndrianaivo