Publié dans Editorial

Maîtres-chanteurs

Publié le dimanche, 23 juillet 2023

Le campus universitaire fut et reste un champ miné au sein duquel se suivent et ne se ressemblent pas d’ultimatums et des chantages. Enseignants et étudiants, de véritables  maîtres-chanteurs, se rivalisent dans les actes de perturbation et de déstabilisation. Des démonstrations de… farce qui finissent par lasser l’opinion et ternir l’image de l’université, le  temple du savoir. Pour leur part, l’administration universitaire et le ministère de tutelle, le département de l’Enseignement supérieuret de la Recherche scientifique, brillent par leur silencesinon par leur incurie qui, à la longue, sème le trouble. De la complicité ou de la conspiration, du complot ou de l’impuissance voire de l’incompétence ! C’est selon ! En tout cas, rien ne va pas dans ce « monde » qui est celui du savoir et de la recherche. Le fond du problème tourne d’une question de sou.

Le campus universitaire, bête noire de tous les régimes successifs tenant entre leurs mains les rênes du pouvoir du pays, est en perpétuelle ébullition. De la Première jusqu’à la Quatrième République, en ce jour, les dirigeants politiques doivent faire face, non-stop, aux éternelles revendications de la population universitaire. Toujours râleuse et insatisfaite, cette « population » mène la vie dure et tord le cou aux tenants du pouvoir. En 1972, elle a réussi par les chasser de leurs fauteuils dorés. Les ténors du régime PSD en ont payé un lourd tributet, jusqu’ici, ne se sont plus relevés. A chaque crise qui secoue le pays, de 1972 à 1990, de 1990 à 2001, de 2002 à 2009, les acteurs du monde universitaire, dans l’ensemble à Madagasikara, enseignants et étudiants, ont chacun leur part de responsabilité de près ou de loin.

Paiements des bourses d’étudiants. L’éternel point de discorde entre les étudiants, d’une part, et les dirigeants des universités et les responsables ministériels, de l’autre. Il fallait que les étudiants, d’Ankatso, de Vontovorona, de Barikadimy, d’Andrainjato, etc. fassent du bruit ou des casses au campus voire dans les rues accompagnés d’ultimatum ou de chantages pour qu’on daigne bouger le petit doigt. On entend toujours les mêmes dires des responsables « l’argent est là mais c’est une question de procédure qui retarde les paiements ». Et on reprend les mêmes rengaines.

Déblocages des vacations ou des retraites. Les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, par la voix de leur tout puissant syndicat, le SECES et celui du PAT tirent la sonnette d’alarme et parfois tapent sur la table pour se faire entendre et encore… Ultimatum sur ultimatum, chantages après chantages mais au final rien ! Menace d’année universitaire blanche ! Université morte ! Tout y passe, seulement au bout du compte, rien de concret. 

Et « last but not least », les déboires de la session du bac 2023.  L’organisation en amont et en aval des examens du baccalauréat relève des compétences conjointes des responsables universitaires et ceux du ministère de tutelle à savoir le MESUPRES. Ils sont les responsables directs de la réussite ou de l’échec de cet examen crucial tant pour les élèves qu’aux yeux des parents. Sans ambages, il faut oser l’avouer que la récente session du bac fut un échec. Une session bâclée ! 

A défaut d’authentiques maîtres de conférences, on a droit à des maîtres-chanteurs.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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