Publié dans Editorial

Le vieux lion s’en va !

Publié le vendredi, 18 août 2023

Comment et pourquoi ne pas rendre un dernier hommage à celui fut le grand défenseur des produits « Vita malagasy » autrement « Ny antsika » !
André Léon Ramaroson tire, à sa 86ème année, sa révérence. Il s’en va pour de bon rejoindre les éternels. Après avoir parcouru un long trajet couronné de succès, de gloire mais aussi truffé de pièges, semé d’embûches, le fondateur Président Directeur Général de la Savonnerie Tropicale, un vieux lion, s’en est allé. Tel un vieux guerrier aguerri par les vicissitudes de la bataille, ayant combattu pour une noble cause, mérite un repos pour toujours.
Créant en 1969 la Savonnerie Tropicale, une unité spécialisée dans la production de savon, André Ramaroson n’a jamais baissé les bras pour défendre, becs et ongles, l’industrie malagasy. Le complexe industriel qu’il a fondé, à l’époque de la Première République, porte très haut l’emblème du « Vita Malagasy ». En tant que fleuron de l’industrie malagasy au même titre que Air Madagascar et autres, la Savonnerie Tropicale fut, à l’époque, une fierté des malagasy.
André Léon Ramaroson n’a jamais été membre d’aucun parti politique mais son engagement pour les intérêts vitaux de la Nation vaut plus qu’un dirigeant de parti se disant patriote. Son militantisme politique en tant que citoyen à part entière et opérateur économique responsable, et non pas en tant que membre de parti plus enclin à la démagogie, brille par une lutte sans merci contre les ennemis de l’industrie malagasy. Si les politiciens s’illustrent dans la démagogie et la tromperie, André pour les intimes ne ménage pas les efforts dans la lutte pour démasquer et détraquer les faux savonniers qui, en fait, sont les vrais fossoyeurs de l’industrialisation nationale. Problème, ils bénéficient d’un soutien conséquent en haut lieu pour avoir l’opportunité d’importer avec avantages particuliers des matières premières utiles à la savonnerie. Malgré la méprise de son combat pour sauver les produits industriels du pays, André Ramaroson n’a jamais baissé les bras.
Dans la famille Ramaroson, le militantisme pour les intérêts de la Patrie est une tradition familiale. La lutte que menait Nadine Ramaroson pour sauvegarder ou défendre les causes des petites gens ne découle pas de nulle part, elle entre dans la ligne droite de la culture que la famille entretient depuis toujours.
A son départ pour l’au-delà, on ose espérer que la flamme de l’héritage léguée par André Ramaroson servira de modèle par les générations d’aujourd’hui et de demain.
André Ramaroson ne fut pas seulement, de son vivant, un opérateur hors-pair jaloux de la souveraineté nationale, il s’engageait corps et âme également dans les œuvres sociales pour être aux côtés des personnes en difficultés. L’organisation non gouvernementale « Les orchidées blanches » qu’il a fondée avec épouse Odette Ramaroson en témoigne largement. Un Centre où l’on accueille des enfants ou des jeunes en situation de handicap intellectuel au sein duquel Mme Odette Ramaroson Andriantsalama offre le meilleur voire le maximum de sa vie. Un dévouement exemplaire que citoyen et citoyenne ont le devoir de prendre comme modèle.
André Ramaroson est parti mais son œuvre et ses engagements demeurent gravés pour toujours dans les mémoires des vivants qui restent du moins jusqu’au moment où leur tour de partir viendra. Grand hommage à Ramaroson !
Ndrianaivo

 

Fil infos

  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy
  • Elections sénatoriales - Feu vert du Gouvernement pour la date du 11 décembre 
  • Actu-brèves
  • Face au CSM - Le Président Rajoelina insiste sur l’indépendance et l’exemplarité des magistrats
  • Actu-brèves
  • Education nationale - Vers le recrutement de 26 000 enseignants FRAM
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

A bout portant

AutoDiff