La méfiance se trouve en première ligne des facteurs du blocage. Les correcteurs n’accordent plus aucun crédit aux paroles d’engagements des responsables publics. Les faux bonds répétés ne leur permettent plus d’y croire. Normalement, après les travaux effectués, la correction des copies du bac, les enseignants correcteurs perçoivent leurs vacations. Ibidem pour tous les membres du jury, les présidents de session et les chefs de centre d’examen ainsi que les membres du jury de surveillance, ils sont payés tout juste après la session. Une routine qui devait s’installer tous les ans. Seulement, depuis un certain temps, le règlement des vacations posait problème. Il fallait que les ayants droit fassent pression, d’une manière ou d’une autre, pour que les choses rentrent enfin dans l’ordre. Tout de même, c’est navrant de le constater ainsi.
Justement, du côté des responsables administratifs et financiers, on ne peut pas s’empêcher de se demander « pourquoi ce retard flagrant dans les paiements de ces vacations ? » Une autre question encore plus pertinente « comment se fait-il que chaque année ce problème de retard se répète-t-il ? » Et enfin « n’a-t-on pas déjà pris les dispositions nécessaires afin d’être prêts pour le déblocage de ces fonds dans la mesure où le budget y afférent figurait préalablement dans la loi des Finances votée à l’Assemblée nationale ? Donc, on s’étonne de l’apparition de ce genre de problème !
On s’étonne encore plus en voyant la réaction des hauts responsables aux commandes du MESUPRES qui s’empressent à suspecter des cas de manipulations politiques ou des tentatives de sabotage ou enfin à une manœuvre de déstabilisation de la part des détracteurs du régime. C’est quand même trop vite de se dédouaner de la sorte. Soyons honnêtes, du moins intellectuellement, il faudra chercher à comprendre « d’où vient-il ce retard de déblocage ? » Certains observateurs de souligner « s’il y a sabotage, il ne pourrait pas être de l’extérieur, plutôt il fallait le scruter à l’intérieur ! » Et même, si tel est le cas, d’origine externe, il fallait comprendre qu’on leur a offert l’opportunité de pouvoir agir ainsi.
Certes, ces pauvres enseignants correcteurs du secondaire, précision, sont vulnérables à toutes les « sollicitations » parce qu’ils se trouvent en situation de besoin. Mais de là à déduire qu’ils sont manipulés, c’est à voir !
Finalement, aux dernières nouvelles, les résultats ont été affichés. Mais, jusqu’à quand le « vahoaka » serait-il l’éternel otage des dysfonctionnements et des aberrations au sein de certains services publics et également des incuries des politiciens ?
Ndrianaivo