Publié dans Editorial

Règne du bordel !

Publié le lundi, 02 octobre 2023


L’anarchie dans tous ses états. Indifférence totale. Absence absolue de la discipline et aucun sens du respect. Tels sont, au moins, les termes pouvant qualifier les tenants et aboutissants de la vie dans la Capitale de Madagasikara et périphéries immédiates.
Sauf pour le respect à l’honneur que l’on doit à l’endroit de  Monsieur le maire de la Ville des Mille Andriantsitohaina Naina, Antananarivo végète en ce moment précis dans une situation drôlement lamentable. Et pour cause, l’indiscipline viscérale ! Et le bordel règne en maître absolu.
Il est malhonnête de notre part de ne pas reconnaitre ou d’ignorer les efforts fournis par les responsables de la Ville sous la direction du Premier magistrat de la ville afin de rendre la vie agréable, vivable dans cette ville que le grand roi Andrianjaka a fondé d’il y a quatre-cent ans. Seulement voilà, les faits sont là et ils sont malheureusement … têtus !
En dépit des efforts dépensés par les responsables de la Voirie, la saleté voire l’insalubrité demeure un immense défi à relever de tous les jours. Une grande part de responsabilité revient aux citoyens de la Cité. Les tananariviens ne se sentent point concernés par la propreté de la ville. Ils feignent d’ignorer les impacts de ces détritus et de ces immondices parsemés ici là sur la santé. Les épidémies s’incrustent. Pour ne citer que le choléra et la peste, les maladies des pauvres, qui s’enracinent dans certains quartiers et ce malgré les initiatives louables des responsables publics. On ressasse à tous les coups la nécessité d’une sensibilisation générale au niveau de la communauté et surtout la réactivation plus poussée de l’instruction civique sinon citoyenne dans les programmes scolaires notamment au niveau de l’Education de Base, jusqu’en classe de septième. Il faut inculquer de façon conséquente la notion de discipline qui est la base de tout dès le niveau primaire.
L’insécurité, cette plaie ouverte faisant souffrir les concitoyens, règne dans la ville et a tendance à s’intensifier. Les bandits et les voyous profitent de l’anarchie pour enfoncer leurs méfaits. Dans les « taxibe », à travers les ruelles des quartiers et aux grands marchés de quartiers les malfrats agissent sans aucuns scrupules, sans peur ni reproche.
Justement, à propos des marchés des quartiers d’Andravoahnagy, d’Analakely, d’Isotry, de Mahamasina et d’Ambohimanarina, ce sont les paradis du bordel. Il semble d’aucune loi ni disposition règlementaire n’encadre ces endroits très fréquentés notamment le jour du marché. Certains observateurs de se demander « en vertu de quelle loi autorise-t-on les marchands ou étaliers à agir selon leur guise le jour du marché ? » Mercredi pour Andravoahangy. Jeudi à Mahamasina. Samedi à Isotry etc. Le bordel total ! Les pickpockets font la loi !
Une circulation urbaine où charrettes à main et deux-roues, les taxis-motos vont dans tous les sens. A eux s’ajoutent les taxi-bicyclettes. En tout, l’anarchie !
Les transports en commun qui agissent en toute liberté bafouent aux pieds les cahiers de charge. Les usagers ont le ras-le-bol mais ils se sentent impuissants dans cette ambiance générale de bordel. Le cas de la ligne Ivato n’est point un cas isolé.
Et que dire des gesticulations des acteurs politiques qui, au final, sèment le trouble.
A ce rythme le pays s’enfonce !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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