Le camp de l’Opposition renforcé par des sensibilités politiques, épousant certains points de vue véhiculés par les ténors dénonçant ce qu’ils appellent les dérives du pouvoir, maintient mordicus ses revendications entre autres la révision de la composition des membres de la CENI et de la HCC, d’une part. Et la disqualification du candidat n° 3, Rajoelina Andry Nirina, ex - Président la République et le rejet de la décision de la HCC nommant les membres du Gouvernement à titre d’intérimaire au poste de Président de la République, d’autre part. Le Collectif des candidats se fait le porte- flambeau de cette position. Il représente, le Collectif, le contre poids. Les onze candidats soutenus par l’alliance de l’Opposition, Forces vives et parlementaires, fustigent ce qu’ils qualifient de non- respect de la loi commis par le régime incarné, pour la circonstance, par la HCC et le Gouvernement collégial. L’objectif inavoué consiste à torpiller le crucial scrutin de novembre 2023.
De son côté, le pouvoir en place ne veut rien savoir. Il se croit en position de force et surtout en position de légalité dans la mesure où le Gouvernement collégial, composé par le Premier ministre et les ministres qu’il dirige, agit selon la loi. Une loi décidée et validée par la gardienne de la Constitution à savoir la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction de la République en la matière. L’arrêt ou la décision qu’elle prend ne souffre d’aucun recours. Le président de la HCC Rakotoarisoa Florent ou le Premier ministre Ntsay Christian ne voient nullement où en est le besoin d’instaurer le dialogue. D’après eux, il suffit de respecter à la lettre l’esprit de la Constitution et le tour est joué. Le pouvoir en place campe fermement à cette position. Que chacun sache se mettre à sa place !
De toute manière, le concept sur lequel le dialogue qui s’érige doit passer par le respect de la validation de certains critères. Tout le monde doit reconnaitre l’unicité de la Constitution. Il n’existe pas de mille angles de vue pour apprécier le texte fondamental. Il existe une Institution et une seule chargée d’interpréter et de donner son avis sur la constitutionnalité d’un tel ou tel acte. Et tout le monde doit se plier ou se ranger avec. Autrement, aucun dialogue ne sera possible. Ce serait un dialogue de … sourd !
L’appel au dialogue restera vain si certaine « conditionnalité » pour qu’il réussisse n’est prise en compte au préalable !
Ndrianaivo