Publié dans Editorial

Bataille loyale

Publié le vendredi, 06 octobre 2023

La campagne électorale ouvrira ses portes dans douze heures franches. Selon le calendrier du processus électoral établi par la CENI, l’rgane officiel habilité à organiser en amont et en aval des élections à Madagasikara, et adoubé par le Gouvernement, la période de la campagne électorale au vu de l’élection présidentielle de 9 novembre 2023 débutera le 10 octobre à zéro heure et prendra fin le 7 novembre à minuit.
Toute consultation populaire qui se respecte et quelle que soit sa forme est précédée d’une période campagne ou d’un temps de propagande afin que chaque prétendant ou chaque groupe de personnes soutenant tel ou tel candidat puissent présenter son programme ou bien exposer auprès des concitoyens électeurs les motifs ou raisons le ou les conduisant à se présenter ou à soutenir tel ou tel postulant.
La campagne électorale est une phase cruciale dans le processus électoral dans la mesure où elle permet aux électeurs sinon décideurs, à la base, de prendre une décision bien en connaissance de cause en direction de leur choix. Ainsi, la campagne électorale s’inscrit dans la logique de la démocratie. Tout scrutin quelle que soit sa forme qui n’est précédé d’une campagne électorale libre et inclusive perd sa crédibilité et sa notoriété vis-à-vis de l’opinion nationale et internationale. Une campagne électorale à sens unique est le propre d’une République bananière. Et une campagne électorale entachée de troubles ou de violence n’a pas sa raison d’être. Enfin bref, une campagne électorale en bonne et due forme débouche vers une élection digne des valeurs universelles de la démocratie. Une réserve s’impose. Quand un participant se décide, lui-même, de son propre gré, de ne pas participer aux joutes verbales de la campagne électorale, c’est un choix délibéré qui lui incombe personnellement. Son acte ne portera pas atteinte à la crédibilité du scrutin.
Ceci étant, allons-y pour une bataille loyale. Une bataille rangée au cours de laquelle le « fair play » jouit pleinement de son droit. A la guerre comme à la guerre, à la bonne guerre, où la règle du combat sinon du jeu existe. Sur le ring de pugilat, les boxeurs sont soumis à une règlementation stricte. L’arbitre est là pour faire respecter la … loi.
Les animosités verbales encore moins physiques sont formellement interdites. De même, les dénonciations calomnieuses ou accusations gratuites ne méritent point de monter en surface et polluer l’air sur terrain. Les placages par-derrière sont à bannir. Les habitués à lancer des piques ou à tirer des boulets rouges doivent revoir ces pratiques délétères.
Il est vrai qu’il n’existe pas de crise ni de problème politique à Madagasikara toutefois il y a de vrais problèmes auxquels il va falloir trouver des solutions urgentes. Pour ne citer que la misère, l’insécurité, la corruption, l’impunité, les insuffisances chroniques alimentaires, etc. La campagne électorale est le moment propice ou idéal pour les prétendants à la magistrature suprême d’exposer par quels moyens efficaces proposent-ils pour venir à bout de ces vrais problèmes qui ont tendance à s’incruster au pays. Il faut éviter à tout prix de se perdre dans les dédales des faux problèmes impliquant de faux débats.
Le pays attend de cette campagne électorale loyale qui va s’ouvrir des exposés à des programmes de société dignes et efficaces.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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