Publié dans Editorial

Phase délicate

Publié le jeudi, 02 novembre 2023


L’économie se remet. Laborieusement, elle reprend son souffle. En dépit de la vicissitude de la politique, l’économie nationale tente de se redresser. Toujours est-il que ce contexte social et politique déroutant fragilise les efforts fournis. Sous la menace permanente d’éventuels troubles, les courageux acteurs pour la relance de notre économie risqueraient de se démobiliser ou de se démotiver voire de se décourager. Ainsi, le pays traverse une phase délicate de son histoire.
Selon les rapports officiels établis, les activités économiques redémarrent. Le tourisme, le baromètre qui ne trompe pas, reprend son envol. Bien que timide sur les chiffres, nos aéroports commencent à s’animer. Des vols surtout domestiques, multiplient les allers et retours au grand plaisir des compagnies aériennes locales. De même, les vols internationaux s’intensifient au rythme soutenu. Les opérateurs inscrits dans le registre de ce secteur pourvoyeur de devises ne cachent pas leur espoir. Hôteliers, tour-opérateurs, guides et autres activités qui gravitent autour, espèrent vivement que le pays puisse bénéficier des mannes de l’augmentation du nombre des touristes qui atterrissent au pays.
Les partenaires techniques et financiers de la Grande île continuent de maintenir leurs appuis. Les institutions de Bretton Woods, le FMI et la Banque mondiale, principaux bailleurs de Madagasikara, n’hésitent pas à accompagner les efforts consentis par les dirigeants malagasy en ce sens que la relance soit au rendez-vous. Et les fruits commencent à apparaitre.
Seulement voilà, le contexte politique continue de se dégrader. Il risque de dégénérer en crise. Les tenants du régime martèlent qu’il n’existe point de crise à Madagasikara, c’est indéniable ! Mais à force de tirer la corde aveuglément et avec une dose abusive d’entêtement, le pays finit par tomber dans l’escarcelle sinon du piège de crise réelle. La date du premier tour approche inéluctablement, les tensions continuent de monter. Les durcissements des positions se raidissent. On va des paroles cocasses en provocations. A ce rythme, le pays court vers des affrontements. Il ne faut point minimiser les dégâts causés par cette cohue. Tout le monde agit comme si de rien n’était ! L’explosion sociale risque de … péter à tout moment. Il ne faut feindre de ne pas sentir les mécontentements des concitoyens face à ces délestages intempestifs qui empoisonnent vraiment l’ambiance, l’atmosphère. On se demande même si ce n’est pas un délestage ou une coupure technique voulue et non imprévue. A cela s’ajoute cette recrudescence très inquiétante de l’insécurité en ville comme dans les campagnes. Nous marchons sur des œufs plutôt entre les œufs.
Comment peut-on faire comprendre aux acteurs politiques qu’ils se dirigent vers une direction sans issue. Qu’à travers leur démarche, le pays encourt de gros risque dont les conséquences sont irréversibles pour les 28 millions de Malagasy à court terme et pour longtemps.
Une négociation d’où qu’elle vienne ne portera pas les résultats escomptés. Ce sera un débat des sourds ! Que chacun parvienne à écouter sa voix de conscience. Quand on s’entiche à investir un lieu tabou, on marche tout droit vers l’inconnu, vers l’impasse. La place du 13 mai porte en elle une dose incalculable de charge électrique capable de réduire en cendres tout ce qui a été fait jusque-là.
La phase du processus où l’on traverse actuellement est sensiblement délicate. La moindre erreur déclenchera des ruines inutiles. Du moment que le point de non-retour ne soit pas encore franchi, faisons délicatement attention !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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