Qu’il nous soit permis de recourir à un minimum de décryptage sinon un diagnostic rapide du contexte politique à Madagasikara de la Deuxième République à ce jour. En 1990, après 15 ans au moins de règne où le pays avait connu une décadence réelle, le régime socialiste dictatorial de l’Amiral rouge dut affronter les mécontentements du peuple. Des manifestations qui ont abouti à la chute de l’Amiral Didier Ratsiraka. Il y avait une vraie crise. Ibidem, en 2001-2OO2, le pays faisait face à une grave crise risquant de déclencher une guerre civile. Ravalomanana et ses sympathisants ne reconnaissent pas les résultats du vote proclamés par la HCC de l’époque. La menace fut sérieuse. La communauté internationale échouait. Avec le soutien d’une grande partie de l’Armée, Ravalo imposait un score, une deuxième crise politique. En 2009, une énième crise resurgit. Sur la Place du Treize Mai, Rajoelina Andry fit tomber le régime TIM de Ravalomanana. La troisième grande crise, la vraie, secoue le pays suivi d’une Transition de cinq ans. En 2013 et en 2018, une élection libre, inclusive et transparente met en place un régime démocratiquement élu et balaye d’un seul revers de main l’ombre d’une crise politique. Le pays est libéré de l’emprise « démoniaque » des crises politiques.
Seulement voilà, des activistes politiques qui n’ont même pas la stature d’un « leader » politique sèment le trouble. A travers leurs esprits revanchards, ils veulent, par tous les moyens, rendre la monnaie à celui qui les a tous mis hors d’atteinte. L’absence d’un leader reconnu ayant autorité bloque la percée du Collectif. Ils créent des situations de chaos et montent sur le toit pour réclamer la tenue d’une concertation nationale afin de pouvoir mettre en place un régime accepté de tous où tout le monde participerait. En clair, nos politiques qui manquent d’éthique veulent une nouvelle « répartition du gâteau ». Il va falloir selon les ténors du RMDM pondre un Accord politique conduisant le pays vers une nouvelle transition. Et le comble, certaines entités comme le FFKM adhère, de façon indirecte, à la manœuvre. Et même, une partie de communauté internationale, des partenaires, ainsi que certains acteurs de la société civile emboîtent le pas.
Le vrai fond du problème du pays réside dans la déficience en leadership de nos acteurs politiques. Et le poste de chef de l’Opposition reste vacant au Parlement.
Ndrianaivo