A quelques encablures de l’échéance électorale du 16 novembre, le pays cherche encore la voie de sortie. Le bout du tunnel parait très loin. Tout semble concourir à ériger des blocages, des murs capables de barrer à toute tentative d’atteindre une quelconque issue.
Les positions se durcissent au fur et à mesure où l’on se rapproche de la date du scrutin. La muraille de l’obscurantisme monte en flèche de telle sorte que personne ne s’entende plus, ne s’écoute plus.
Les 13 candidats se divisent en deux camps bien distincts et foncièrement opposés. D’abord, le camp des candidats « légalistes ». Ils foncent pour la tenue de l’élection présidentielle prévue pour le 16 de ce mois. Et ils parcourent monts et vallées afin d’exposer le bien-fondé de leur programme auprès du peuple, le seul dépositaire du pouvoir pour désigner le futur Chef de l’Etat. En fait, ce sont des « légalistes » qui manifestent, sans peur ni reproche, leur respect au texte de la loi.
En face, le camp du Collectif des 10 candidats. En tête de peloton, l’ancien Chef de l’Etat Ravalomanana mène la danse. En effet Ravalo et acolytes, des anciens de ceci et des ex de cela, refusent en bloc la tenue du scrutin pour le 16 novembre. Inutile de ressasser ici les motifs de leur refus seulement, il faut mettre en exergue leur obstination à récuser la nécessité d’aller au vote. N’importe quel observateur relève la contradiction entre payer une caution de 200 millions d’ariary et le refus d’intégrer le processus électoral. Une ineptie quelque part ! Ils foncent dans le tas.
En marge de cette cacophonique, le Gouvernement est imperturbable. Il tient contre vents et marées le cap. Il n’y a point de salut en dehors des urnes. Seule une élection libre et transparente sera capable de départager les protagonistes. Seul le vote, auquel le peuple participe, est de nature à légitimer tout régime qui s’installe. Seul le verdict des urnes offrira la légalité à tout pouvoir en place.
A côté se lève un groupe de personnes qui se disent des initiateurs au dialogue pour régler la « crise ». On doute réellement sur leur capacité à faire sortir le pays en dehors des élections !
En somme, le pays s’enlise dans une spirale de l’indifférence et de l’incompréhension.
Ndrianaivo