Publié dans Editorial

Temps de réflexion

Publié le dimanche, 19 novembre 2023


Un temps pour parler. Un temps pour se taire. Un temps pour se lever et dire à même haute voix ce que l’on pense. Un autre pour s’asseoir et réfléchir. Le fou parle sans arrêt ni interruption ! Il trouve toujours des mots ou des maux à relever sur n’importe quel sujet ou situation. Tandis que le sage sait se taire, ne serait-ce qu’un temps ! Il sait intervenir au moment opportun. C’est un signe de maturité auquel il faut prêter attention ! Le minimum de sagesse veut bien qu’après avoir fait du bruit, qu’on se taise et qu’on se mure dans un silence absolu ! Autant qu’on ne peut ou ne doit pas parler sans cesse qu’on ne peut ou ne doit pas rester muet indéfiniment dans un silence éternel !
Le silence est d’or dit-on ! Une sagesse populaire qui n’est pas évidente en soi. Il faut se l’approprier. Quelqu’un qui n’est pas capable de se taire doit s’acquérir de la maitrise du silence. En effet, la vertu du silence s’apprend ! Une pensée sinon une idée bien conçue s’élabore dans un silence olympien ou cathédral. Il faut bien qu’on se donne le temps de réfléchir sur ce qui a été fait avant de concevoir et d’entamer de nouvelles actions.
L’échéance du premier tour achevée, on attend. Irions-nous vers le second tour ? L’avenir nous le dira. L’éventualité d’un « premier tour dia vita » se dessine à l’horizon. Dans tous les cas de figure, il est grand temps à chacun, pour chaque groupe ou à chaque camp de cogiter. Finis les gesticulations et les tapages sur la place publique, c’est l’heure du bilan, entre les quatre murs. Inutile de s’amuser à des  conférences ou points de presse. C’est encore trop tôt ! On ne peut pas contester les résultats de vote alors qu’ils ne sont pas encore publiés. Un geste qui relève de la mauvaise foi.
Dans le camp de l’Opposition notamment au sein du collectif des dix candidats (C10), une sérieuse remise en question s’impose. La probabilité d’un échec cuisant ne fait pas l’ombre du doute. Au fur et à mesure où les résultats, officieux s’entend, parviennent des quatre coins de l’île, l’écart entre les deux principaux challengers se creuse. Ayant participé ou non à la campagne, les treize candidats déclarés sont toujours considérés comme tels. Les décomptes officiels, au final, afficheront toujours sur le tableau les scores obtenus par chacun.
Pour sa part, au sein de la plate-forme Orange, on attend avec quiétude. Tout de même, le sentiment d’avoir su tirer l’épingle du jeu prédomine. C’est un secret de polichinelle de faire semblant d’ignorer qui raflera la mise. Ainsi, l’heure consiste donc à s’atteler à la mise en place de la stratégie pour la réussite du second mandat. S’il le faut, il n’est pas trop tôt ni trop tard de corriger. Nous osons espérer que l’ancien- nouvel homme fort du pays saura s’entourer concernant notamment son entourage immédiat. Le deuxième mandat s’inscrit évidemment dans la ligne de la continuité et surtout celle de la finalisation des chantiers entamés.
Aussi devrions-nous profiter de ce temps d’attente afin de peaufiner la mise sur rail du second mandat qui sera concrètement celui de la vérité et la réalisation.
Ndrianaivo



 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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