Publié dans Editorial

De la régularité

Publié le lundi, 20 novembre 2023

Le scrutin du 16 novembre ayant respecté les normes démocratiques universellement reconnues, « manara-penitra », se passait sans incident majeur. Un vote libre, inclusif et dans le calme ! Des conditionnalités auxquelles la communauté internationale ne transige point. 

Selon les bilans et les rapports effectués par les observateurs internationaux, l’élection du premier tour du 16 novembre s’est effectuée normalement. Ils ont noté que le vote respectait les fondamentaux des conditions pour qu’un scrutin soit accepté et reconnu. Evidemment, il y avait eu des incidents ici et là que l’on peut qualifier sans ambages de « mineurs » et qui ne porteront pas préjudice à la normalité et à la régularité du vote. De toute façon, le terme « parfait » n’est pas de ce monde surtout dans les élections. Il existe toujours des mots et des maux à dire ! Même dans les pays réputés soucieux de la valeur intouchable et inaliénable de la démocratie, il y a toujours des irrégularités si minimes soient-elles. 

L’heure n’est pas encore de savoir ni de dire publiquement qui remporte l’élection et qui est le perdant. C’est un acte réprimé par la loi. En effet, à Madagasikara, d’après le Code électoral, conforme à la loi organique relative au régime général des référendums et des élections votée par le Parlement en 2018, il est interdit de publier les résultats officieux partiels ou nationaux. Les institutions publiques chargées de la gestion des élections à Madagasikara telles la CENI et la HCC sont les seules habilitées à rendre public les résultats. Une précaution sinon des mesures préventives nécessaires afin d’éviter des tensions inutiles avant la publication officielle et définitive des résultats.

Compte tenu des décomptes de voix  partagés d’une manière ou d’une autre dans certains bureaux de vote à travers l’île, la probabilité d’un seul tour se précise davantage. Et selon les estimations officieuses véhiculées par certains médias, l’investiture pourrait avoir lieu avant la fin d’année. Selon certaines sources, les responsables concernés s’attèlent de telle sorte que les résultats finaux soient affichés dans les meilleurs délais tout en sachant pertinemment que vitesse ne rime pas avec précipitation. En aucun cas, il ne s’agit pas de bousculer les traitements des dossiers mais de maitriser sans trainer les travaux de comptage des voix. Le progrès de la science et des techniques de l’information accès sur le traitement rapide des dossiers permet efficacement  à atteindre le temps voulu.

Nul n’ignore que dans le camp d’en face, on guette avec de la plus grande attention les travaux de la CENI et de la HCC. Les moindres failles, s’il y va en avoir, seront scrutées et exploitées et certainement « agrandies » de manière disproportionnée. Et cela, bien sûr, pour influencer l’opinion en interne qu’externe. Certains observateurs internationaux sont tout ouïe sur n’importe quelle défaillance. 

Quoi qu’il en soit, on ne peut pas nier de la régularité du vote du premier tour. Si les candidats du C 10 osent avancer le contraire, c’est leur droit sans vouloir insinuer qu’ils ont raison. La meilleure des options à considérer consiste à attendre sagement. Une attitude et un comportement de la part d’un sensé ou plutôt d’un vrai démocrate. Le peuple s’est exprimé librement et régulièrement ainsi il va falloir se taire et … s’asseoir calmement. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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