Publié dans Editorial

Le graal !

Publié le vendredi, 17 novembre 2023

La victoire se dessine à l’horizon. Quarante-huit heures après la fermeture des bureaux de vote, au fur et à mesure que les résultats provisoires remontent, les scores montrent nettement la supériorité numérique des voies obtenues par le candidat n° 3.

A Antananarivo, en dépit de la faible  participation de moins de 35 % qui bat ainsi le record de taux la moins élevée, Andry Nirina Rajoelina le poulain des TGV et de l’UPAR, parvient à se hisser en tête de peloton des résultats provisoires dans l’ensemble du territoire national. Il y avait même certains quartiers où il a carrément battu les autres candidats du moins les trois en lice. 

Pour le reste, sur l’étendue globale du territoire, la performance du candidat « Orange » se profile sur le tableau. Mis à part les quelques poches de bureaux de vote où le candidat des « jaunes » Siteny Andrianasoloniaiko se trouve en tête des scores, Rajoelina Andry Nirina mène.

A ce rythme, les candidats de l’Opposition notamment ceux du collectif des dix candidats seront voués à une défaite à plate couture et cela à deux niveaux.

D’abord, la défaite indiscutable lors de ce premier tour surtout face au prétendant favori, le candidat n° 3. La tergiversation voire le refus d’entamer le processus électoral dont ils font preuve durant la période de campagne offrait une opportunité indéniable à la plate-forme Orange. Rajoelina Andry, en fin stratège, a su bien profiter de la manne offerte. Rien d’anormal s’il va engranger une victoire nette. Et c’est bien normal si le Collectif essuiera un échec cuisant.

Ensuite, le second aspect de la déroute se situe au niveau du rejet de l’opinion en général aux consignes d’abstention que les Ravalo et acolytes ont donné aux concitoyens avant le scrutin. En fait, c’est à Antananarivo et périphéries qu’on avait enregistré le taux assez élevé d’abstention. Cela entre dans le cours normal des choses dans la mesure où c’est dans la Capitale et environs que se concentre le maximum de sympathisants au mouvement des « blancs ». Le concept axé sur le principe d’abstention ne figure pas encore dans les us et coutumes de la culture politique des malagasy. Un phénomène qui est pour le moment difficile à assimiler auprès de la grande masse de la population. En soixante ans de vie politique et de processus électoral, aucun parti politique malagasy n’a convié les électeurs à s’abstenir. La tradition républicaine malagasy, en termes d’élection, conçoit le vote par le choix à faire entre plusieurs candidats mais non point par le truchement de l’abstention. C’est une culture politique électorale qui demande du temps afin qu’on l’assimile.

Sauf contrecoup qui fera le théâtre de grosse surprise, les décomptes des voix s’achemineront vers la victoire incontestable du candidat Orange n° 3, Rajoelina Andry Nirina. La majorité silencieuse qui a fait son choix s’attend à un triomphe sinon le graal.

Point n’est plus besoin de retourner en arrière. Il faut oser jeter les regards vers l’avant. Beaucoup de chantiers attendent le gagnant de ce scrutin historique. Vu la tendance générale, l’hypothèse d’un  « premier tour dia vita » n’est pas à écarter…..

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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