Publié dans Editorial

Record mondial !

Publié le dimanche, 03 décembre 2023

Dans l’attente de la seconde et dernière phase, l’étape finale et cruciale, de l’avènement plutôt du retour aux affaires de Rajoelina Andry Nirina, tentons d’ouvrir d’autres fenêtres pour nous aérer davantage, nous ressourcer et pour scruter d’autres horizons.

L’ancien secrétaire d’Etat des Etats-Unis Henry Kissinger décède à l’âge de 100 ans. Il détient à ce titre le record planétaire de longévité parmi les anciens chefs de la diplomatie du monde. Juif allemand de souche, né en Bavière en 1923, Heinz Alfred Kissinger parvint à quitter l’Allemagne nazie et débarqua aux Etats-Unis et obtint par la suite la naturalisation américaine en 1943, à 20 ans. Intégré aux services de contre-espionnage de l’armée américaine, le jeune Kissinger enrichit ensuite son parcours par de brillantes études à Harvard, la prestigieuse université américaine où il devint par la suite un éminent professeur.

En tant que tel, le prof Kissinger se distinguait de par ses prises de positions inédites sur le plan diplomatique. Raison pour laquelle le président républicain Richard Nixon l’a nommé d’abord conseiller à la sécurité nationale, poste éminemment stratégique, en 1969 et par la logique des choses secrétaire d’Etat en cumulant les deux postes de 1973 à 1975. Après le départ forcé de Nixon suite à l’affaire de Watergate, un scandale qui le bouscula à la démission, Henry Kissinger conserva son poste à l’arrivée de Gérald Ford à la Maison Blanche.

 Légende de la diplomatie mondiale, controversé et estimé, Henry Kissinger dominait quoiqu’on dise  les relations extérieures des Etats-Unis en rapport avec les deux blocs Est – Ouest voire du monde en général durant la période forte de la guerre froide. Il réussit à rapprocher les Etats-Unis des deux Etats, Chine et l’URSS, dont les relations ont été compliquées. Kissinger parvint aussi à arracher un accord de paix entre son pays et le Vietnam. Une prouesse diplomatique qui lui a valu le Prix Nobel de la Paix en tandem avec le Duc Thô, le négociateur principal du Vietnam. De même, il réussit à ramener l’Israël et les dirigeants palestiniens sur la table de négociation. Bref, Henry Kissinger, l’artisan des missions impossibles, façonnait l’image du pays de l’Oncle Sam au service des intérêts supérieurs des Américains. A l’annonce de son décès, les grandes nations occidentales et orientales reconnaissent en lui une valeur et une crédibilité internationales indiscutables. 

A Madagasikara, l’heure du redéploiement d’une diplomatie dynamique et offensive, sans être agressive, sonne. A la croisée des chemins pour un second mandat, il est temps de redéfinir une nouvelle stratégie au profit de nos relations extérieures. Une diplomatie apte à épauler les actions de relance de l’économie nationale mais surtout de nature à donner une image de marque digne des nations souveraines et reconnue auprès du concert des Nations. Il appartient à nos représentants diplomatiques de détecter les opportunités notamment économiques afin de raffermir les efforts de développement au pays. Une chancellerie active et prête à aller de l’avant se définit comme une diplomatie qui bouge. Le temps d’une diplomatie amorphe, poussive et atone est révolu !

Le Chef de l’Etat nouvellement élu qui se succède à lui-même, Rajoelina Andry Nirina, a promis de mettre sur pied une nouvelle équipe gouvernementale dans le sens de l’ouverture. Un « dream team » capable de faire un bond en avant.  

 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Mission d’observation - Les pro-Rajoelina entendus par les émissaires de la SADC
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Coopération régionale - Des vétérinaires malgaches au cœur d’un débat à Maurice
  • Perquisitions - MSA et Golf du Rova Andakana passés au peigne fin
  • Actu-brèves
  • Reconstruction - Antananarivo, la reprise s’annonce inégale selon les secteurs
  • Assemblée nationale - Quid de la réintégration des députés anciennement ministres ?
  • Place du 13 Mai - Volte-face des conseillers municipaux de la Capitale
  • Refondation de la République - Herintsalama Rajaonarivelo à la Primature
Pub droite 1

Editorial

  • Par le bas
    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

A bout portant

AutoDiff