En tant que tel, le prof Kissinger se distinguait de par ses prises de positions inédites sur le plan diplomatique. Raison pour laquelle le président républicain Richard Nixon l’a nommé d’abord conseiller à la sécurité nationale, poste éminemment stratégique, en 1969 et par la logique des choses secrétaire d’Etat en cumulant les deux postes de 1973 à 1975. Après le départ forcé de Nixon suite à l’affaire de Watergate, un scandale qui le bouscula à la démission, Henry Kissinger conserva son poste à l’arrivée de Gérald Ford à la Maison Blanche.
Légende de la diplomatie mondiale, controversé et estimé, Henry Kissinger dominait quoiqu’on dise les relations extérieures des Etats-Unis en rapport avec les deux blocs Est – Ouest voire du monde en général durant la période forte de la guerre froide. Il réussit à rapprocher les Etats-Unis des deux Etats, Chine et l’URSS, dont les relations ont été compliquées. Kissinger parvint aussi à arracher un accord de paix entre son pays et le Vietnam. Une prouesse diplomatique qui lui a valu le Prix Nobel de la Paix en tandem avec le Duc Thô, le négociateur principal du Vietnam. De même, il réussit à ramener l’Israël et les dirigeants palestiniens sur la table de négociation. Bref, Henry Kissinger, l’artisan des missions impossibles, façonnait l’image du pays de l’Oncle Sam au service des intérêts supérieurs des Américains. A l’annonce de son décès, les grandes nations occidentales et orientales reconnaissent en lui une valeur et une crédibilité internationales indiscutables.
A Madagasikara, l’heure du redéploiement d’une diplomatie dynamique et offensive, sans être agressive, sonne. A la croisée des chemins pour un second mandat, il est temps de redéfinir une nouvelle stratégie au profit de nos relations extérieures. Une diplomatie apte à épauler les actions de relance de l’économie nationale mais surtout de nature à donner une image de marque digne des nations souveraines et reconnue auprès du concert des Nations. Il appartient à nos représentants diplomatiques de détecter les opportunités notamment économiques afin de raffermir les efforts de développement au pays. Une chancellerie active et prête à aller de l’avant se définit comme une diplomatie qui bouge. Le temps d’une diplomatie amorphe, poussive et atone est révolu !
Le Chef de l’Etat nouvellement élu qui se succède à lui-même, Rajoelina Andry Nirina, a promis de mettre sur pied une nouvelle équipe gouvernementale dans le sens de l’ouverture. Un « dream team » capable de faire un bond en avant.
Ndrianaivo