Bien que l’étape finale, le couronnement ou le sacre plutôt l’investiture, en terme républicain, n’ait pas encore eu lieu, les salutations pleuvent. Une avalanche de félicitations qui matérialise la reconnaissance internationale. Un fait rarissime dans les annales de la République !
La tradition républicaine voire la loi de la République préconise que le candidat élu, officiellement et donc de façon définitive, passe par l’épreuve du feu de l’investiture avant qu’il tienne effectivement la clef du pouvoir. Un passage obligé qu’aucun élu promis à la haute fonction de Président de la République ne peut pas éviter. La cérémonie solennelle d’investiture au cours de laquelle le Président élu prête serment suivie de la remise de l’écharpe de la plus haute distinction honorifique à l’ordre national de la République digne d’un Chef d’Etat marque l’effectivité du pouvoir.
Sitôt les résultats officiels et définitifs de l’élection présidentielle du 16 novembre proclamés le vendredi 1er décembre, le Président élu Rajoelina Andry Nirina s’envola pour Dubaï. Et ce pour honorer une invitation spéciale à son nom personnelle aux assises de la COP 28. Ainsi, Rajoelina Andry, accompagné de quelques proches collaborateurs, assiste à cette rencontre mondiale dont le thème principal réside sur les questions relatives au climat et environnement, plus précisément au changement climatique dû au réchauffement de la planète terre. Pour la précision donc, il se trouve à Dubaï non pas en sa qualité de chef de la délégation mais en tant qu’invité spécial. Cette mise au point s’avère utile et nécessaire pour ne pas induire en erreur les esprits, notamment ceux bouchés par l’obscurantisme de l’Opposition et également à l’intention de l’opinion nationale.
A Dubaï, Rajoelina a été accueilli avec honneur et chaleur de l’amitié en guise de félicitations et de reconnaissance. Du secrétaire général de l’ONU à la secrétaire générale de l’OIT en passant par le président en exercice de l’UA au président tournant de la SADC et celui du président de la Banque africaine de développement et bien d’autres à l’instar du Chef de l’Etat ivoirien, tous ont tenu à saluer la prouesse électorale, une victoire démocratique du Président élu malagasy. En vertu de l’évolution de la culture démocratique, être élu au premier tour dans un processus électoral normal et reconnu par tous, la communauté internationale, devient de plus en plus rare surtout en Afrique. Mis à part certains pays du continent au sein desquels la pratique démocratique reste un vœu pieu, le recours au verdict des urnes s’érige en pratique incontournable. L’élection démocratique libre et transparente s’impose en passage obligé. D’ailleurs, la communauté internationale au niveau de l’Organisation des Nations unies en passant par les structures régionales et sous régionales ainsi que l’ensemble des bailleurs de fonds ne reconnaissent pas et rejettent, de façon catégorique, toute prise de pouvoir sans passerpar la voie démocratique. L’ordre constitutionnel est à respecter scrupuleusement. Pour ainsi dire que toute tentative de forcing par le moyen des putschs ou coup d’Etat est à bannir ! Une horrible issue qui débouche toujours vers la dérive totalitaire.
Madagasikara, évitant de loin les phénomènes de crises cycliques renversant le pouvoir en place, se positionne depuis quelques années en modèle de pratique démocratique.
L’avalanche de félicitations adressées au Président élu témoigne, à juste titre, cette réalité exemplaire et louable.
Ndrianaivo