Le candidat portant dossard n° 3 rafle la mise. Rajoelina Andry Nirina remporte haut la victoire. Il n’a laissé aucune chance de survie aux autres candidats notamment les membres du maudit collectif, du moins politiquement. Cette fois-ci, la malédiction a frappé dur et fort ! Avec 58,95 % des suffrages exprimés, un triomphe sans appel au premier tour et une majorité confortable, le Président élu Rajoelina entrera légitimement dans la légende de l’Histoire moderne sinon contemporaine de la Grande île. A ne pas confondre avec les scores fleuves des régimes socialistes régis par un parti unique et un seul candidat dans les starting-blocks.
Rajoelina Andry conduira de nouveau, dans un second mandat de cinq ans, la politique générale de redressement du pays. Une œuvre qu’il a déjà débutée et entamée au premier mandat et qu’il compte fermement continuer et surtout finir coûte que coûte. Une mission sacrée que Rajoelina, en personne, prend à cœur l’honneur de l’achever. Il ambitionne de ramener au bon port le navire battant pavillon « Madagasikara ». Il l’a martelé à la sortie de la proclamation officielle des résultats à Ambohidahy « ma priorité c’est avant tout le peuple malagasy ! » Rajoelina assume ! Nul n’est sans savoir de la misère qui étouffe le pays, de la situation sécuritaire dégradante qui étrangle la population toute entière, de l’inflation qui pèse et du contexte politique déroutant qui au final exige de façon urgente une issue salutaire.
Les têtes pensantes de l’Opposition, du Collectif ou du RMDM ou autres, ont besoin de se soumettre à un examen de conscience. La traversée du désert qui les attend naturellement doit leur servir d’occasion à réfléchir en profondeur sur la manière et la stratégie pour conduire avec réussite leur manège. Certains d’entre eux arrivent en fin de parcours. Il est temps pour eux de prendre la retraite et laisser aux jeunes générations de prendre le relais. Arrivé au terminus malgré lui, Ravalomanana Marc doit se rendre à l’évidence qu’il va falloir descendre du train permettant aux seconds couteaux de continuer le voyage. Il leur faut la possibilité d’assurer la relève en prenant la direction du parti. De toute façon, au terme de ce second mandat, Ravalo aura 79 ans d’âge. Ce sera difficile pour lui de prétendre postuler pour la énième fois la plus haute fonction de l’Etat. La dislocation du collectif se traduit avant tout par la ruine … politique de l’ex-exilé de l’Afrique du Sud. Il est grand perdant entre tout. Les autres comme Rajaonarimampianina Hery, Andrianainarivelo Hajo, Siteny Andrianasoloniako et bien d’autres pourraient encore tenter au moment opportun une avant-dernière chance et encore à une condition qu’ils sachent se ressaisir en acceptant en toute humilité leur défaite.
En tout cas, il faut bien revoir sa copie et attendre « sagement » son heure.
Ndrianaivo