Publié dans Editorial

Extra !

Publié le dimanche, 28 janvier 2024


 Par un décret pris en Conseil des ministres, le Président de la République convoque le Parlement en session extraordinaire pour compter de ce jour 29 janvier. Une session qui sera largement dominée par l’incontournable « face-à-face » entre le Gouvernement et les députés. Plus précisément, entre le Premier ministre, chef du Gouvernement et les élus parlementaires. D’autres sujets d’importance non négligeable entreront en lice. Au moins deux, à savoir la modification d’un code pénal et également la modification d’une loi touchant les Collectivités territoriales décentralisées (CTD).
La session qui s’ouvre ce jour portera entre autres les marques d’une rencontre réellement « extra ».     
Primo, elle se tient, en extra, en dehors des deux sessions ordinaires, en mai et d’octobre. Secundo, la session qui s’ouvre en ce jour aura aussi un caractère « extra » dans la mesure où elle serait de tous les dangers. D’aucuns gardent encore en mémoire la zizanie, d’un certain temps, entre la majorité et le PM. L’époque où le PM dut attendre au moins deux tours d’horloge dans la salle d’honneur, de la séance plénière, sans que la séance n’ait eu lieu. Les députés de la majorité ont boudé le « face-à-face » avec le chef du Gouvernement. Moment où le bruit d’une motion de censure  courait intensément. La bisbille continue jusqu’à récemment. L’absence de la présidente de l’AN à Imerintsiatosika, jour de lancement du reboisement national en présence du couple présidentiel, sautait aux yeux et en disait long ! Ce qui conduit les observateurs à se poser la question « de quoi sera faite cette session extraordinaire ? » Mais, l’eau aura coulé sous le pont depuis ! La majorité de ce temps de la friction n’est plus celle d’aujourd’hui. La réélection avec grand succès de Rajoelina Andry  aura fait son effet. Nombre d’analystes soulignent que cette session « extra » se passera sous de bons auspices. Une grande partie de la majorité présidentielle s’apprête à calmer le jeu. Même les supposées « têtes brulées » se rangent à la raison. Un sentiment d’apaisement dominera la session. Plutôt, les députés de l’IRD, fidèles au Chef de l’Etat, risquent fort de neutraliser les « frondeurs ». Le temps de racoler les pièces arrive !
Le sujet principal, objet premier, de la session extraordinaire consiste à la présentation du programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat par le Premier ministre Ntsay Christian. C’est une obligation de la Constitution. Elle se déroulera sous la forme de base d’un exposé présenté par le PM suivi du débat. Et qui se terminera par un vote ayant force d’une motion envers ou contre le Gouvernement. Chacun doit faire valoir de la maturité au profit de la démocratie. Les trois « Andry » dans le processus de la relance du pays, renforcement du volet social, l’appui à l’industrialisation et la consolidation de la bonne gouvernance, seront au centre des débats. En outre, la session étudiera à fond sur la modification à apporter sur le code pénal devant durcir la loi contre les auteurs de viol sur mineur. Enfin, l’autre sujet consistera à examiner la proposition de la loi, à polémique, relative à la modification de la loi 2014-O20 donnant accès au pouvoir à la nomination des PDS non fonctionnaires au sein des CTD.

 

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Editorial

  • Trouble-fête !
    La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts. Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au sens péjoratif évoque le discrédit de la campagne. Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre…

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