Publié dans Editorial

La résurrection !

Publié le mardi, 20 février 2024

L’enseignement technique renaît. La formation technique resurgit de ses cendres. La « technique » revient de loin ! Des signes, qui ne trompent pas, remontent en surface et apparaissent à l’horizon. L’enseignement technique et la formation professionnelle reprennent le poil de la bête.

Le changement de tête au département de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP) semble redonner la vie au secteur tant sous-estimé voire oublié, pourtant un domaine combien utile pour le développement du pays qu’est la technique.

Le remaniement du 14 janvier, le premier du genre du second mandat de Rajoelina suite à sa réélection en décembre 2023, a apporté une touche nouvelle, un souffle nouveau dans certains départements ministériels. Le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP) fait partie de ces départements ayant bénéficié d’un regain de souffle de vie autrement d’une résurrection. 

En cinq décennies, l’enseignement technique végétait. Nous osons croire qu’avec la nouvelle ministre Lalatiana Rakotondrazafy, il va renaître de ses cendres. La remarque qu’elle tenait à balancer sur la place publique comme quoi tous les établissements d’enseignement technique dans tout Madagasikara se trouvent dans un état de délabrement avancé. Les laboratoires ne fonctionnent plus ! De mémoire d’homme, je ne me rappelle pas d’avoir entendu parler d’inauguration d’un nouvel établissement technique « manara-penitra ». Certes, l’enseignement général concerne les besoins éducatifs de base de la grande majorité de la population. Mais de là à ignorer l’enseignement  technique dans sa globalité, du cursus académique aux différents ateliers, lèse une acquisition fondamentalement indispensable pour le redressement du pays.

Rappel de l’Histoire. Les premiers missionnaires protestants de la « London Missionary Society » (LMS) qui atterrirent dans la Grande île et qui furent admis à entrer dans l’ Ankibon’ Imerina au début du XIX ème siècle, ont tenu à transmettre après l’enseignement de la Bible des notions élémentaires des techniques artisanales ou de construction. James Cameron qui débarquait en 1825 apportait  l’abc de la technique de la menuiserie ou de la filature. Mais les nouveaux conquérants, les colonisateurs ont sciemment délaissé l’apprentissage de la technique au profit de l’enseignement général. Des lycées « général » ont été érigés dès le début du siècle (précédent) : Lycée Gallieni (garçon) ou lycée Jules Ferry (jeunes filles). Le régime colonial priorisait l’enseignement général, nécessaire pour « produire » les futurs petits fonctionnaires servant l’administration coloniale et pas plus !

La Première République tentait de remédier la situation en érigeant des lycées techniques flambant neufs dans chaque chef- lieu de Province. Mais depuis, ces lycées n’ont pas bénéficié de sérieuses réhabilitations périodiques. On se désole d’apprendre que l’enseignement technique reste le second sinon le dernier souci des tenants du pouvoir successifs. Pourtant, la maîtrise de la technique quel que soit le domaine envisagé contribue suffisamment au développement du pays. Tous les pays avancés y ont tous passé.

Il fallait attendre l’arrivée d’une nouvelle responsable à la direction de ce département clé pour que les choses bougent. Lalatiana s’est engagée à requinquer, à donner un coup de fouet, à restaurer bref à ressusciter toutes les infrastructures de l’enseignement technique à Madagasikara. Un bel engagement à qui on doit féliciter et surtout encourager la nouvelle ministre pour la résurrection effective de l’enseignement technique à Madagasikara. Un gage pour le développement.  

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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