Publié dans Editorial

Enième scandale !

Publié le lundi, 04 mars 2024


La JIRAMA serait-elle la vache à lait des impunis ? La proie facile des prédateurs sans grade ? Toujours victime des loups sous couvert de la peau des brebis, de « faux pasteurs » qui dévorent son troupeau sans état d’âme.
La compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy, vient de faire, pour la énième fois, les frais des bêtes de proie sans scrupules, des agissements malhonnêtes de certains de ses dirigeants. Un nouveau parfum de scandale de détournements secoue la JIRAMA. Une nouvelle « affaire » qui défraie la chronique. De hauts dirigeants dont des administrateurs au nombre de quatre et trois des cadres supérieurs ont été convoqués dans les locaux du BIANCO. Les limiers du Bureau indépendant anti-corruption n’ont pas mis trop de temps pour constater des irrégularités. Le scandale tourne autour de l’attribution de marché qui, en fait, n’a pas suivi la procédure normale c’est-à-dire, le passage obligatoire du dossier auprès de Conseil d’administration de la Compagnie et ensuite l’appel d’offres, un autre passage obligé de toute acquisition de marché au sein de la JIRAMA. L’affaire proprement dite concerne l’achat de groupes électrogènes. Quelle que soit l’urgence dudit achat, il doit respecter les procédures conformément aux dispositions en vigueur. Evidemment, dans de telles pratiques, on fait appel à des faux et usages de faux, à des gonflements de prix, à des sociétés écran, etc. Tout un réseau qui agit à l’ombre au détriment de la pauvre compagnie nationale. Transférée au Parquet anti-corruption (PAC), l’affaire s’est soldée par la mise en détention provisoire à Antanimora de deux administrateurs et un fournisseur.
On salue la célérité d’action du BIANCO et l’inflexibilité de ses agents. On voit bien que Andrianirina Laza Eric Donat et son équipe ne badinent point. Ils ne plaisantent nullement devant des actes délictueux de certains dirigeants du pays au de l’Administration ou des sociétés d’Etat. Il fut un temps où le Bureau quoique indépendant patinait sinon tournait en rond. Des mauvaises langues taxeraient certains agents de la Piscine Ambohibao de pratiques fort douteuses ! Vraies ou fausses, en tout cas, la traque des corrompus et corrupteurs fut à un moment au ralenti. Incontestablement, l’arrivée de Laza Eric Donat Andrianirina à Ambohibao ébranle certaines mauvaises « habitudes ».
Cependant, on ne peut pas s’empêcher d’émettre quelque doute. Cette énième affaire ou scandale ayant débouché vers la mise en détention provisoire de deux administrateurs et un fournisseur n’est  pas la première qui a secoué la JIRAMA, il y en a eu d’autres auparavant mais on ignore la suite. DG ou DG par intérim ou hauts collaborateurs suspectés dans des affaires de malversation s’évaporent dans la nature sinon on les a fait disparaitre. Combien de fois la JIRAMA a-t-elle était victime de détournements ou de mauvaise gouvernance sans que les présumés auteurs en soient inquiétés ?  On vole, on détourne et on s’éclipse !
Et dire que la Compagnie nationale (JIRAMA) se débat à mort contre l’étreinte des dettes faramineuses. En dépit de la réticence des bailleurs, des partenaires techniques et financiers (PTF) , l’Etat a dû procéder aux déblocages des subventions qui, rappelons-le, crèvent lourdement la fragile Caisse de l’Etat, sur le dos des contribuables.
Cette fois-ci, pourra-t-on oser espérer que la Justice va opter pour des sanctions exemplaires.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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