Publié dans Editorial

Dilemme !

Publié le vendredi, 15 mars 2024

La date du 29 mai, jour des législatives à Madagasikara, approche à grands pas. Quelque peu perdus dans les labyrinthes des enjeux politiques, les états-majors de grandes formations, prétendant ravir la majorité à l’Assemblée nationale, ont du pain sur la planche. Le cas de la plateforme présidentielle intéresse les observateurs.

Des éléments influents des partis politiques, des mouvements associatifs à caractère politique et de certaines personnalités ou notables qui évoluent autour du noyau central, le TGV, se bousculent au portillon. Le fourmillement des soutiens du candidat n° 13, Rajoelina Andry Nirina, au cours de la campagne électorale de la présidentielle de novembre 2023 constitue, au final, plutôt des soucis que des avantages pour le régime orange. Bien que le Gouvernement ait revu à la hausse le nombre des députés à 163 au lieu de 151 pour la précédente mandature, vu le nombre pléthorique des aspirants, pas encore candidats, la situation crée un problème défiant la complexité d’un nœud gordien. En fait, par décret pris en Conseil des ministres le nombre des députés de cette mandature 2024-2029 est ramené à 163. Et ce, pour des raisons bien fondées suivantes. D’abord, l’augmentation du nombre des Circonscriptions électorales due à un nouveau schéma de répartition territoriale et administrative. Ensuite, l’augmentation en nombre de la population selon les nouvelles données statistiques démographiques de la Grande île. Ainsi, certains Districts ont constaté le nombre de leurs représentants parlementaires pour l’Assemblée nationale revu à la hausse, deux députés au lieu de un auparavant.   

Pressés par le temps imparti qui reste avant l’ouverture de la candidature, les dirigeants des partis ont la corde au cou dans le montage du casting des futurs candidats. Un vrai dilemme dans la mesure où il va falloir pondre un casting sérieux et crédible qui doit s’aligner formellement sur un minimum de critères.

La compétence intellectuelle et technique. L’une des missions cruciales dévouées à un député consiste à débattre et à voter la Loi des finances. De ce fait, il doit à même être capable de lire et de comprendre et surtout apte à participer aux débats sur le texte du projet de loi avant le vote. L’autre mission essentielle réside sur le contrôle des actions du Gouvernement. C’est un acte délicat auquel le député n’a aucun droit de se défiler. C’est à travers les rapports de ses représentants au Parlement que le peuple est mis au courant de ce que fait l’Exécutif.

Intégrité morale et honnêteté intellectuelle. Il s’agit ici des critères de base qui concerne le fond. La moralité dans les actes sinon la moralisation des activités politiques s’érigent en condition sine qua none de la réussite. La bonne gouvernance dans tous les aspects de la responsabilité des personnes publiques conditionne la bonne marche des affaires nationales. La charge délicate d’un député devant la Nation l’exige d’avoir ainsi une bonne conduite morale.

Bonne réputation et popularité auprès de la communauté de base. L’élection d’une ou d’un député est avant tout un scrutin de proximité. C’est quelqu’un jouissant forcément d’une bonne réputation et ayant une base populaire avérée. C’est une erreur fondamentale de parachuter un candidat inconnu du bataillon. Gare à un illustre inconnu. 

Le dilemme est réel mais on n’a pas le choix. La stabilité et la relance du pays en dépend.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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