Publié dans Editorial

Aucune excuse II

Publié le dimanche, 17 mars 2024

Le délai formel de dix jours ordonné par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, pour rendre la ville des mille propre, débarrassée de ses ordures, expire. Quel bilan ?

Nommé par arrêté du ministère de l’Intérieur en date du 1er mars 2024, le Président de la délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo- Renivohitra, le sénateur Richard Ramanambitana, prit ses fonctions immédiatement. Le lundi 4 mars, le Chef de l’Etat honorait de sa présence la remise des matériels par l’ambassadeur du Japon pour renforcer le ramassage des ordures à Antananarivo. Une occasion pour le Président de la République de donner une consigne nette et stricte à l’endroit du nouveau PDS présent sur le lieu. En effet, le Président Rajoelina donne à l’équipe de la CUA, conduite par Ramanambitana Richard, dix jours pour compter du 5 mars de ramasser les ordures de Tanà. Les matériels sont là, « vous n’avez aucune excuse », renchérit le Chef de l’Etat !

L’heure du bilan sonne. Après deux jours de la date butoir, où en est l’état en termes de propreté de la ville des mille. En effet, de gigantesques efforts ont été accomplis durant ces dix jours. Tout de même, il fallait reconnaitre que certaines immondices persistent dans certains quartiers de la Capitale au dixième jour, le 15 mars. Mais, dix jours c’est dix jours et pas plus ! L’ordre que le Chef de l’Etat avait bien voulu transmettre fut net et clair : les ordures doivent disparaitre de la circulation où qu’elles soient à Antananarivo. Et aucune excuse n’est admise ! Quand le Président de la République avait limité à 10 jours francs, il savait ce qu’il disait. Il parlait en connaissance de cause à Ampasampito devant le nouveau locataire d’Analakely. Et s’il n’admet aucune excuse, Rajoelina Andry, étant un ancien premier magistrat de la ville, ne se trompait pas.

Nonobstant de louables efforts fournis, il s’avère correct de rappeler que dix jours après, la propreté de la ville n’était pas totalement au rendez-vous ! Des explications sinon des excuses ont été avancées mais honnêtement, il fallait dire la vérité. La meilleure attitude à adopter est le profil bas. Evidemment, les sautes d’humeur des éboueurs n’arrangent guère la situation. D’ailleurs, il y a quelque part quelque chose qui ne rime pas. Avant d’entamer les gros travaux, on aurait dû vérifier le côté humain. L’équipe dirigeante de la Société municipale d’assainissement (SMA) n’est pas sans savoir que les primes de ces éboueurs du mois de février n’ont pas été encore payées. Il fallait l’informer au préalable le nouveau PDS. 

Ceci étant, on se désole de relever que dans ce pays, on n’arrive toujours pas à suivre le rythme voulu par le locataire d’Iavoloha. Si on traine les pieds parmi les derniers de la « classe », tout simplement parce qu’on manque de rigueur à tous les niveaux de responsabilité. On ne parvient à atteindre la vitesse de croisière, la vitesse du TGV. Le « mora mora » de nos anciens nous colle à la peau. Quand est-ce que nous évoluerions au-delà du rythme de la charrette à bœufs ? Conséquence, le Chef de l’Etat dut se mettre au four et au moulin !

Personne n’a aucune excuse.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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