Publié dans Editorial

Revers cinglant !

Publié le mardi, 16 avril 2024

Il ne manquait plus que cela. Le tableau de la désolation est complet. 

Parmi les pays les plus pauvres du monde ! Capitale la plus sale d’Afrique ! Pénurie alarmante d’eau ! Taux préoccupant de tabagisme, le plus élevé d’Afrique ! Indice de perception de la corruption IPC  stagnant voire en recul ! Routes nationales impraticables ! Etc. Le dernier en date, l’homologation rejetée du Stade Barea ! Bref, on rafle les tristes records ! Des camouflets qui font honte. 

Le revers cinglant le plus récent et le plus amer à avaler pour le commun des mortels réside sur l’éviction du grand Stade Barea (Mahamasina) de la liste des stades homologués par la CAF pour les compétitions internationales. En effet, l’instance suprême du ballon rond en Afrique rejette de façon catégorique l’homologation de notre grand stade de football, le plus grand de l’océan Indien d’ailleurs. Désormais, on fait partie des vingt-six pays non autorisés à accueillir des matches internationaux. Du jamais vu ! Tout comme si notre fierté et notre souveraineté viennent de s’écrouler au grand dam des Malagasy, férus du sport roi. Quoiqu’on dise du côté d’Isoraka, le football malagasy est en naufrage ! La Fédération malagasy de football (FMF) tente de relativiser le drame mais le mal est fait ! Barea, notre équipe nationale, est dans l’impasse. Ne pouvant pas évoluer sur son propre terrain lors des matches internationaux, le Onze national rame dans le vague. Et les férus du ballon rond dans le désarroi. 

Et le drame dans tous ces malheurs qui nous frappent réside dans le fait que nous sommes impassibles. Il semble qu’on est inconscient du danger qui nous guette. On n’a plus honte ! On s’y habitue ! Etre le citoyen ou des dirigeants d’un pays parmi les plus pauvres du monde ne nous gêne plus. Tout le monde fait et agit comme si de rien n’était ! Evidemment, il ne s’agit pas de gémir ni de se plaindre du  sort sinon de la malédiction au contraire chacun, citoyen et tenants du pouvoir, se doivent de retrousser les manches et se donner la main pour travailler dur et ce pour redresser le pays. Les Rwandais les ont faits et ils ont pu relever leur pays. Et nous … !

Gazon en piteux état depuis près d’un an et demi. Insuffisance des portes d’entrée/sortie supplémentaires ainsi que de tourniquets. Absence d’équipements de sécurité, entre autres. A noter qu’en 2021, certains de ces manquements ont déjà fait l’objet des recommandations de la CAF mais ont été royalement  ignorés par les responsables. Une « gaffe » que les autorités sportives continentales ne pardonnent point. 

Il semblerait que le Secrétaire d’Etat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat, l’autorité de tutelle du Kianja Barea, ainsi que les dirigeants de la Fédération se débrouilleraient afin que le stade Barea soit éligible pour les matches comptant pour le Mondial 2026. Ce qui est fort improbable vu le temps imparti. Qui vivra, verra ! 

En vrai spécialiste de la médecine après la mort, on va remuer ciel et terre pour faire revenir la CAF de sa décision. Mais pourquoi n’avoir pas fait le moindre effort auparavant ? A quoi servira-t-elle la présence d’un médecin si le malade a déjà rendu l’âme ? 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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